Résumé
" Mon oncle me disait : "Si une femme t'aimait, et si tu avais la présence d'esprit de mesurer l'étendue de ce privilège, aucune divinité ne t'arriverait à la cheville.' Oran retenait son souffle en ce printemps 1962. La guerre engageait ses dernières folies. Je cherchais Émilie. J'avais peur pour elle. J'avais besoin d'elle. Je l'aimais et je revenais le lui prouver. Je me sentais en mesure de braver les ouragans, les tonnerres, l'ensemble des anathèmes et les misères du monde entier. " Yasmina Khadra nous offre ici un grand roman de l'Algérie coloniale (entre 1936 et 1962) et éclaire d'un nouveau jour, dans une langue splendide et avec la générosité qu'on lui connaît, la dislocation atroce de deux communautés amoureuses d'un même pays. " Si j'ai fait du cinéma jusqu'à aujourd'hui, c'est sûrement dans la perspective de réaliser un jour une histoire comme celle-là et toute mon expérience de cinéaste était tendue dans une telle attente inconsciente. Le roman de Yasmina Khadra est arrivé comme un signe du destin. " Alexandre Arcady
Livre qui retrace l’histoire de Younes, enfant pauvre d’Algérie, recueillit par son oncle et élevé parmi les colons français en Algérie. Très beau livre sur la guerre d’Algérie et ses mémoires.
J'ai bien aimé ce livre, la lecture est simple et agréable J'ai aimé qu'on puisse vivre toute l'évolution du personnage de son enfance jusqu'à ses 80 ans avec ses ressentis et états d'âme précis du moment Son histoire cependante est frustrante, il passe vraiment à côté du bonheur Mais ce concept d'antihero imparfait qui fait du mal sans le vouloir vraiment est original Tout est intériorisé en lui et très peu est exprimé La fond historique sur l'indépendance de l'Algérie est très intéressante, je n'y connaissais pratiquement rien J'ai bien apprécié
Un magnifique roman sur une histoire d’amitié, une leçon sur le courage, la culpabilité et la fidélité amicale au détriment du grand amour. Splendide. « Le printemps gagnait du terrain. Les collines recouvertes de duvet miroitaient aux aurores comme une mer de rosée. On avait envie de se mettre à poil et de s'y jeter la tête la première, de nager dans l'herbe jusqu'à épuisement, puis d'aller s'étendre au pied d'un arbre et de rêver, une à une, de toutes les belles choses que le bon Dieu faisait. C'était grisant. Chaque matin était un coup de génie; chaque instant que l'on volait au temps nous livrait une part d'éternité. Río, sous le soleil, était du pain bénit. Là où l'on posait la main, on levait le songe; nulle part mon âme n'avait été si proche de la paix. Les rumeurs du monde nous parvenaient débarrassées des cacophonies susceptibles de fausser le bruissement thérapeutique de nos vignes. On savait que la situation s'enfiévrait au pays, que les colères couvaient dans les soubassements les gens du village n'en avaient cure. Ils élevaient autour de leur bonheur des remparts imprenables en s'interdisant d'y creuser des fenêtres. Ils ne voulaient rien voir d'autre que leur beau reflet dans la glace leur idylle turbulente auquel ils clignaient de l'œil avant de se rendre dans les vergers cueillir des soleils par paniers entiers. » (début d’une chapitre 13)
Younes, un petit Algérien de dix ans, vit avec ses parents et sa sœur. Après l'incendie criminel de leur récolte, ils sont ruinés et doivent quitter leurs terres pour trouver du travail en ville à Oran. Son père, ne pouvant subvenir à ses besoins, décide de confier son fils à son frère, pharmacien, marié à une Française. Younes devient Jonas et intègre une communauté de roumis c'est-à-dire des Français vivant en Algérie, les futurs « pieds-noirs »[2]. Avec ses beaux yeux bleus et son physique avantageux, Younes est vite accepté par sa nouvelle communauté aisée. Au fil des années, il va découvrir son pays et apprendre à l'aimer, l'amitié entre quatre amis, de jeunes colons, et l'amour nommé Émilie. Mais il va aussi découvrir la misère des siens, la guerre et l'injustice.
Belle écriture, belles histoires (amour et amitié) mais un peu trop lent. Trop elliptique parfois. Pas totalement réussi à me passionner pour ces histoires, j'aurais aimé plus de développements sur la toile de fond (histoire de l'Algérie)
Un livre merveilleux ; une écriture riche et un écrivain d’exception