
2021
•
Edouard Louis
Résumé
Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l'écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s'est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l'histoire de cette métamorphose.0É. L.0.
7,5
Encore dévoré Livre remuant encore une fois
Bof j ai eu l impression de relire …en finir avec eddy belle gueule Des alinéas concernant sa mère…un peu inutile car pas une métamorphose exceptionnelle
Lecture simple et agréable d une métamorphose sociale Vie difficile d une mère dans l alcoolisme (elle mari fils) Violence physique et verbale
Sur sa mère et son émancipation
Bien mais trop court.
« Faire renaître les étagements de tendresse dans le chaos du passé » « Quand j'étais enfant, nous avions honte ensemble - de notre maison, de notre pauvreté. Maintenant j'avais honte de toi, contre toi. Nos hontes se sont séparées. » « Elle se sentais bien avec lui parce qu’il étais différent, mais très vite il devenu quelqu’un d’autre - c’est à dire comme tout les autres » « On m'a dit que la littérature ne devait jamais tenter d'expliquer, seulement illustrer la réalité, et j'écris pour expliquer et comprendre sa vie. On m'a dit que la littérature ne devait jamais se répéter et je ne veux écrire que la même histoire, encore et encore, y revenir jusqu'à ce qu'elle laisse apercevoir des fragments de sa vérité, y creuser un trou après l'autre jusqu'au moment où ce qui se cache derrière commencera à suinter. On m'a dit que la littérature ne devait jamais ressembler à un étalage de sentiments et je n'écris que pour faire jaillir des sentiments que le corps ne sait pas exprimer. On m'a dit que la littérature ne devait jamais ressembler à un manifeste politique et déjà j'aiguise chacune de mes phrases comme on aiguiserait la lame d'un couteau. Parce que je le sais maintenant, ils ont construit ce qu'ils appellent littérature contre les vies et les corps comme le sien. Parce que je sais désormais qu'écrire sur elle, et écrire sur sa vie, c'est écrire contre la littérature. » « Lutte d’un fils pour ne pas devenir un fils » « Je ne voulais pas que tu saches qu'à neuf ou dix ans déjà je connaissais le goût de la mélancolie et du désespoir, que j'étais prématurément vieilli par ces sentiments en moi. » « En voyant cette image j’ai senti le langage disparaître en moi »