
Carole Martinez
Résumé
En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire 'oui' : elle veut faire respecter son vœu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte. Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d'une sensualité prenante.
L'histoire débute en 1187, Esclarmonde, fille d'un petit châtelain d'un fief situé en Bourgogne refuse de se marier à Lothaire et fait le vœu de rester vivre cloitrée dans un reclusoir construit à côté de la chapelle du château. Elle s'y fait donc emmurer. Mais, Esclarmonde accouche dans sa cellule d'un fils à qui sera attribuée une origine mystique voire divine alors qu'il est le fruit du viol incestueux d'Esclarmonde par son père. Elle-même devient une sorte de sainte que les pèlerins viennent consulter de très loin. Pour que son père expie son crime, elle le force à participer à la croisade contre Saladin avec l'empereur Frédéric Barberousse; il meurt lors de cette croisade. Esclarmonde doit se résigner à se séparer de son fils âgé de 3 ans et meurt dans l'incendie de la chapelle où se trouve sa cellule, provoqué par les habitants du village. Son fils, adopté par la châtelaine, deviendra le nouveau seigneur du Domaine des Murmures.
1187. Esclarminde, refus mariage, endurées. La foi
Carole Martinez
Descriptions croyances époques médiévales sous forme de conte.