
2024
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François-Henri Désérable
Résumé
"La peur était pour le peuple iranien une compagne de chaque instant, la moitié fidèle d’une vie. Les Iraniens vivaient avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine : elle s’effaçait au profit du courage." Fin 2022, au plus fort de la répression contre les manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable passe quarante jours en Iran, qu’il traverse de part en part, de Téhéran aux confins du Baloutchistan. Arrêté par les Gardiens de la révolution, sommé de quitter le pays, il en revient avec ce récit dans lequel il raconte l’usure d’un monde : celui d’une République islamique aux abois, qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple.
François-Henri Désérable
Récit d’un voyage actuel à travers l’Iran
Carnet de voyage d'une traversée de l'Iran par un français en 2022 après le mouvement de révolte autour de la mort de Masha Amini. C'est une plongée très intéressante dans l'Iran actuel, c'est bien écrit, souvent avec de l'humour, ça donne envie d'aller en Iran (un jour) et ça fait de la peine pour les Iraniens 1. Exploration de l'Iran Moderne et Complexité Politique Le livre propose une traversée de l'Iran contemporain pendant les manifestations après la mort de Mahsa Amini. Cela offre un aperçu précieux sur le climat sociopolitique et la vie quotidienne en Iran en 2022. L'auteur illustre les oppositions internes au régime religieux et explore les sentiments anti-régime parmi la population, questionnant cependant la généralisation de ces opinions. L'aspect politique est nuancé par des parallèles avec le régime précédent du Shah. Néanmoins, il est souligné que malgré les manifestations, une partie importante du pays vit dans une relative normalité, hésitant à défier ouvertement le régime actuel. 2. Contexte de Voyage et Influence de Nicolas Bouvier L'ouvrage engage une comparaison avec "L'Usage du monde" de Nicolas Bouvier, à travers une approche similaire d'observation du voyage. L'auteur tente de recréer la démarche de Bouvier en utilisant ses propres photos en contrepoint des dessins originaux de Bouvier. Cependant, cela suscite des critiques, car le récit manque de profondeur philosophique et semble davantage une chronique légère qu'un véritable roman de voyage introspectif. Le livre est décrit comme agréable mais avec des attentes non satisfaites, particulièrement en matière de profondeur anthropologique ou poétique, finalement invitant plus à relire Bouvier qu'à satisfaire une nouvelle quête narrative. 3. Qualité d'Écriture et Impact du Récit Bien que le livre soit plaisant et facile à lire, il souffre d'une écriture inégale avec des passages captivants et d'autres moins engageants. L'auteur ne réussit pas toujours à approfondir les expériences et rencontres en Iran, s'en tenant à des esquisses superficielles de personnages et de situations. Les critiques soulignent un manque de grandeur dans le récit et une annexion insuffisante à des réflexions philosophiques ou sociales plus poussées. L'ouvrage se termine sur une note d'incertitude quant à sa véracité et pertinence, posant également la question de la validité d'une telle démarche aventureuse dans un contexte à la fois dangereux et instable, laissant au final le lecteur intrigué mais peut-être insatisfait
Sublime voyage aux quatre coins de l’Iran à travers de forts portraits d’Iran.niennes. Très belle plume. J’avais peur que l’auteur soit un Frédéric Beigbeder bis, ce qui aurait fortuitement réduit mon appréciation du livre car je préfère donner mon argent à la revue chasse et pêches qu’à ce clown, mais ce n’est pas le cas du tout.
L'iran et les Iranniens vus par un journaliste qui a traversé le pays peu après la mort de Mahsa Amini.