
2021
•
François-Henri Désérable
Résumé
"Le cahier, c’était la première chose que m’avait montrée le juge, quand tout à l’heure j’étais entré dans son bureau. Sous la couverture souple et transparente, on pouvait lire au feutre noir : MON MAÎTRE ET MON VAINQUEUR. Sur les pages suivantes, il y avait des poèmes. Voilà ce qu’on avait retrouvé sur Vasco : le revolver, un cahier noirci d’une vingtaine de poèmes et, plus tard, après expertise balistique, des résidus de poudre sur ses mains. Voilà ce qu’il en restait, j’ai pensé, de son histoire d’amour." Grand Prix du roman de l'Académie française 2021
Bien écrit mais j’ai pas trop accroché j’aurais voulu que cela soit raconté autrement pas par le narrateur mais par les héros pour être davantage ds l’histoire
Quelle belle écriture ! Quel humour ! Le prix de l’académie est bien mérité
Beau roman sur une tragique histoire d’amour où Tina finira par choisir celui qui deviendra son mari Edgar et delaisser don amant Vasco . Ce roman est une ode a la poésie.
Formidable histoire d amour!
Histoire courte sans grand rebondissement, mais très bien écrite. Un vrai bonheur à la lecture.
Récit torrentiel d’une passion amoureuse et des événements dramatiques et cocasses qui conduisent a son dénouement improbable. C est haletant, drôle et tissé de poésie, hommage appuyé aux frasques de Verlaine et Rimbault.
Le narrateur a été le témoin de l’histoire d’amour passionnel vécu par ses amis Vasco et Tina. Il a été leur confident, aussi il se retrouve devant le juge qui enquête sur Vasco pour un événement dont on ne saura rien avant les deux dernières pages du livre. La seule pièce à conviction dont dispose le juge est un cahier dans lequel Vasco a écrit, au jour le jour, des poèmes inspirés de sa passion pour Tina. Le narrateur est censé décrypter ses poèmes pour remonter à l’origine des circonstances qui ont mené au drame. L’occasion pour lui de mettre en parallèle cette histoire avec l’amour qui unissait Verlaine et Rimbaud. Tina est mariée deux jumeaux et aime son mari pourtant elle succombe très vite aux avances de Vasco qui est prêt à tout pour elle : à dérober le cœur de Voltaire précieusement gardé à la BNF, acheter aux enchères le pistolet avec lequel Verlaine a tiré sur Rimbaud, interrompre la cérémonie du mariage de Tina en débarquant à dos d’âne dans l’assemblée et en tirant sur le mari avec le pistolet de Verlaine … L’histoire est un peu trop trop mais le style est agréable parfois léger comme du Fab Caro mais toujours soutenu avec beaucoup de références littéraires Mais il ne m’a pas passionnée , s’il ne m’est pas tombé des mains c’est surtout parce l’auteur dévoile peu à peu les choses et on n’a envie de savoir de quoi Vasco est accusé En fait quand Edgar, le compagnon de Tina, le père des jumeaux a découvert qu’elle le trompait, elle a rompu avec Vasco pour ne pas détruire sa vie familiale. Edgar a menacé Vasco, du coup celui-ci a trouvé une arme et pas n’importe laquelle. Et c’est dans les dernières pages qu’on apprend ce qui fait que l’auteur est appelé à témoigner: quand Vasco apprend que Tina et Edgar vont officialiser leur union il débarque à dos d’âne. Alors Edgar attrape un support de Barnum, s’en sert de hallebarde et fonce sur Vasco qui lui tire dessus Mais la balle l’a effleuré donc pas de drame. Chose drôle : le juge dans cette histoire est celui du roman de Tanguy Viel « article 353 du code pénal »
Magnifique roman d'amour
Tableau : La clairvoyance de Magritte Cœur de Voltaire dans le socle de la statue dans le Salon d’honneur de la BNF Richelieu Page 83 : qu’est-ce que l’amour, in fine, des valves qui s’ouvrent et se ferment comme des clapets […] Je savais combien réduire l’amour à sa seule expression physiologique n’avait en réalité aucun sens, car enfin l’amour, ce n’est pas seulement deux cœurs qui s’emballent c’est beaucoup plus que ça […] l’amour est un mécanisme ascendant, on va du sol au ciel, et l’on plane, dans un éther impalpable. Page 89 : Je croyais tout avoir, elle n’est pas venue combler un manque ; elle est venue en créer un. La rupture amoureuse est pire que la mort, c’est le deuil pour soi-même, d’une personne encore en vie que d’autres pourront voir et entendre et sentir et toucher. On se sait pourvu d’un cœur, puis vient la rupture, et l’on se sent pourvu d’un cœur