Voilà ma critique tant attendue de La horde du contrevent que j’ai enfin réussi à finir, non sans mal et sans avoir tout compris. Pour m’aider, je vais faire appel à un lecteur de Babelio qui a bien résumé ma pensée :
« un texte excessivement maniéré , inutilement compliqué. Prévenons donc les lecteurs naïfs et confiants que la forme de ce roman est complètement absconse. Une fois que l'on a posé le caractère fondamentalement chiant de ce texte , on pourra gloser et souligner que l'univers est puissant et prenant, c'est vrai .
Mais bon, ce n'est pas une raison pour passer de nombreuses heures à se prendre la tête avec un texte gonflant qui accouche finalement d'une souris : pour dire, à la fin de la troisième page, je savais comment ça allait se finir... J'ai lu pour voir si j'avais bon... J'avais bon.
Bon l’histoire : une troupe avance sous le vent, trois pages plus loin elle parvient à planter un piolet, et 10 pages plus loin, elle en plante un deuxième, entre deux vous avez le Guinness des records de calembours et autres jeux de mots , avec un personnage qui s'accroche en s'efforçant de garder son bonnet en évitant de décoller avec lui, sous l'impact des vents décidément très « venteux » .
Long donc, chiant , c'est une véritable ascèse sadomasochiste que d'aller jusqu'à la fin. En résumé, ce sont des scènes de trekking interminables dans une langue incompréhensible par le commun des mortels : ce n'est plus de la science-fiction mais de la science-diction. »
Bref je mets quand même la note de 7 car l’univers est effectivement puissant, la forme originale et quelques personnages sont attachants. Après les 140 premières pages (une vraie purge et j’aurais abandonné sans les encouragements de François), il y a même des moments jubilatoires (oui, oui) et passionnants. Pourtant, les explications absconses sont revenues en force vers la fin et franchement, il y beaucoup de scènes dont je n’ai aucune représentation visuelle (lire la BD m’aiderait certainement) De plus, j’ai détesté le style lourd et redondant avec des mots inconnus : Jointoyé, pisé, glyphes, furvent, chrones, antéchrones, haingeux, percutesouffle, trancheur à l'hélice, feuleuse, autours, kictant, effet Lascini, latérite, blaast, schnee, buron, spinifex, aéromaître, hordaille, confabuler à l'encan, turbule, boo, drakkair, haïk, babéole, slamino, etc. Et je ne parlerai même pas du vif et des dernières forces du vent …
Alors oui, on apprend ce que cela veut dire au fil du livre mais parfois 100 à 200 pages plus tard ou plutôt trop tard. Je m’y suis perdue.
Mais je suis contente d’être arrivée au bout même si je l’ai lu à la vitesse d’un tortillard de montagne poussif et délabré.
J’avais moi aussi deviné la fin dès les premières pages ….