Résumé
Un condamné à mort attend son heure derrière les barreaux, et s'évade par la pensée en revivant ses " vies antérieures "... Légionnaire romain dans la Palestine de Jésus, pirate à bord d'un vaisseau viking, bourgeois de Paris sous Louis XIII, époux d'une princesse coréenne, gamin assistant au massacre d'une caravane de pionniers, naufragé sur une île déserte... Dans tous les cas, le héros récurrent se trouve être le témoin privilégié de l'injustice du destin et de la folie des hommes. Ainsi pourra-t-il, à la fin du roman, marcher le sourire aux lèvres vers la corde qui l'attend. La mort qu'on veut lui infliger pour le punir d'avoir " agressé " un maton, il la ressent désormais comme une délivrance... Une fable violente, toute de bruit et de fureur - mais surtout un hymne aux puissances de l'Imaginaire. Selon Francis Lacassin, préfacier de la présente édition : le plus grand roman de London avec Martin Eden.
Un peu tôt pour le lire. Critique très pointue du milieu carcéral californien et de la violence qui s’y passe. L’histoire déteint sur deux plans, les voyages de Standing et ses moments en prison, le rythme n’est pas toujours simple à suivre (tous les passages en prison sont assez répétitifs, tous les voyages sont très riches de détails). Encore un plaisir de découvrir le registre Londonien, écrivain qui ne laisse pas insensible.
Lu pour le Divan littéraire. Editions Phébus, Paris, 2000. Libretto. Titre original: The Star Rover. Traduit de l’américain par Paul Gruyer et Louis Postif. Préface de Francis Lacassin. Incipit: Bien souvent, au cours de mon existence, j’ai éprouvé une impression bizarre, comme si mon être se dédoublait : d’autres êtres vivaient ou avaient vécu en lui, en d’autres temps ou en d’autres lieux. P. 39: Les hommes les plus intelligents sont souvent cruels. Les imbéciles le sont d’une façon magistrale. Or les geôliers et les hommes qui me tenaient en leur pouvoir, du directeur au dernier d’entre eux, étaient des monstres d’idiotie. P. 53 : Bien longtemps après que je me serai balancé dans le vide - pour moi la seule façon de m’évader des bagnes californiens -, il continuera à palabrer parmi les cinglés.
Un histoire de liberté