
2017
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Jean-Paul Sartre
Résumé
"Comme tu tiens à ta pureté, mon petit gars ! Comme tu as peur de te salir les mains. Eh bien, reste pur ! À quoi cela servirait-il et pourquoi viens-tu parmi nous ? La pureté, c'est une idée de fakir et de moine. Vous autres, les intellectuels, les anarchistes bourgeois, vous en tirez prétexte pour ne rien faire. Ne rien faire, rester immobile, serrer les coudes contre le corps, porter des gants. Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang."
Cool
« Tu crois qu'on me prend par les sentiments? » « Non, ma petite statue de neige; je crois à la froideur de la neige. Le plus brûlant séducteur s'y gèlerait les doigts. Il te caresserait pour te réchauffer un peu et tu lui fondrais entre les mains. » —— « J'aurais dû prévoir que vous répondriez à des propositions honnêtes par un chantage abject. » - « Ce sont les plus grands fils de putain de la terre et ils ont du courage, juste ce qu'il faut pour l'empecher de les mépriser jusqu'au bout. Les vertus et les vices ne sont pas équitablement répartis » « Je ne suis pas lâche, mais je ne suis pas courageux non plus. Trop de nerfs. Je voudrais m'endormir et rêver que je suis Slick. Regarde : cent kilos de chair et une noisette dans la boîte crânienne, une vraie baleine. La noisette, là-haut, elle envoie des signaux de peur et de colère, mais ils se perdent dans cette masse. Ça le chatouille, c'est tout. » — « Rassurez-vous ; l'amour ne tracasse pas beaucoup les femmes de tête. Nous n'en vivons pas. » « Tandis que moi, j'en vis? » « Comme toutes les femmes de cœur. » —- « Je mentirai quand il faudra et je ne méprise personne. Le mensonge, ce n est pas moi qui lai inventé : il est né dans une société divisée en classes et chacun de nous l'a hérité en naissant. Ce n'est pas en refusant de mentir que nous abolirons le mensonge : c'est en usant de tous les moyens pour supprimer les classes. » « Tous les moyens ne sont pas bons. » « Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces. » —- « Comme tu tiens à ta pureté, mon petit gars! Comme tu as peur de te salir les mains. Eh bien, reste pur! A qui cela servira-t-il et pourquoi viens-tu parmi nous? La pureté, c'est une idée de fakir et de moine. Vous autres, les intellectuels, les anarchistes bourgeois, vous en tirez prétexte pour ne rien faire. Ne rien faire, rester immobile, serrer les coudes contre le corps, porter des gants. Moi j’ai les mains sales. Jusqu’aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après ? Est-ce que tu t’imagines qu’on peut gouverner innocemment ? » — « Tu vois! tu vois bien! Tu n'aimes pas les hommes, Hugo. Tu n'aimes que les principes. » — « La trahison aussi, c’est une affaire de vocation »
A certains moments ça parles de ce qui fait partie de la comédie et ce qui n’en fait pas partie ( on joue là ou pas ? ). Chacun tente de jouer un rôle, la vie c’est ps sérieux. L’absurdité : il ne serait pas mort si il serait passer 20 secondes avant ou après. De plus il n’est pas mort pour les bonnes raisons ( idée politique… ordre…femme…rien ). Convaincu d’avoir raison : Hugo était sûre de ces idée, tellement qu’il était pour ne pas être convaincu… (dialogue entre lui et sa femme) L’intellectuel est incapable de tuer car il réfléchit trop ( Garde du corps : le peu de peur envoier par le cerveau se dissipe dans ce tas de muscle )