Les Saules
2025
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Mathilde Beaussault
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Résumé
 pre et bouleversante, une histoire de liberté et de meurtre, de silence et d’amitié, au cœur d’un hameau breton. Allongée au bord de la rivière, cachée par les saules pleureurs, Marie, dix-sept ans, semble paisible, endormie, ce que démentent les marques sombres sur son cou. Sa mort brutale ébranle toute la communauté, et surtout Marguerite, une petite fille solitaire que tous croient simple d’esprit. Ses parents, peu enclins à manifester leur affection, travaillent leur terre du matin au soir. Livrée à elle-même, maltraitée à l’école, elle aime se réfugier au bord de la rivière, où elle se sent en sécurité sous les saules. Cette nuit-là, elle a vu quelque chose. Elle voudrait bien aider Marie, la seule qui était gentille avec elle. Mais voilà, Marguerite ne parle pas, ou presque jamais. Mutique derrière sa chevelure sale et emmêlée, elle observe l’agitation des adultes qui, gendarmes ou habitants, mènent l’enquête. Mais comment discerner la vérité parmi les rumeurs, les rivalités familiales et les rancœurs tissées de longue date ? Une nouvelle voix à découvrir absolument ! Née en Bretagne au début des années 1980, MATHILDE BEAUSSAULT, fille d’agriculteurs, a trouvé dans ses origines la matière de ce premier roman.
Avis et Commentaires
27 avisPolicier Une jeune fille de 17 ans est retrouvée morte à 200 m de chez elle... Enquete Voisins..amis.. tout le monde passe à la gendarmerie À lire
J’adore l’écriture
GSE 2025
Pour un premier roman c est une reussite. Un polar rural avec un meurtre au cœur d un hameau breton. On ne lâche pas le livre jusqu'à la fin.
Voici un premier roman qui évite bien des écueils pour un polar féministe, social, rural, politique, historique et breton, tout à la fois subtilement poétique et âprement réaliste. Oui, ça fait beaucoup pour un seul livre, mais ça fonctionne merveilleusement bien. On y parle de l'enfance, de la famille, de la nature, de conflits de voisinage, de secrets bien gardés, de rêves d'émancipation et de destins auxquels on n'échappe pas, mais aussi d'amour et d'amitié, de jalousie, de fidélités et de trahisons. L'histoire, en elle même, est banale: une jeune fille de 17 ans que tout le monde connaissait est retrouvée assassinée dans un tout petit village de la Bretagne agricole. La gendarmerie mène l'enquête en affrontant un mur de silence et de non-dits. Se dessine, peu à peu, le portrait d'une jeune femme qui voulait vivre libre. Et qui en est morte. Seuls émergent à ses côtés deux beaux personnages feminins, la petite Marguerite, qui découvre le corps, et sa tante, qui revendique, elle aussi, une liberté frondeuse. Nous sommes dans la France des années 1980, plongés dans une atmosphère proche de celle de l'affaire du petit Gregory. On ne parlait pas de féminicide, de violence patriarcale ou de système de domination masculine, mais c'est bien de cela qu'il s'agit ici, sur fond de lutte des classes et d'évolu-tions brutales de la société. Sur ce terrain accidenté, Mathilde Beaussault a trouvé une voix, un ton, un rythme et un style qui lui permettent d'échapper miraculeusement aux clichés sociologiques et psychologiques qui risquaient à tout instant d'enliser son récit •
Les paysans bretons dans leur jus dans un livre très bien écrit.
Un roman noir dans un hameau breton, des vies de rancoeur, des personnages perdus et attachants
Polar rural et premier roman. Mathilde Beaussault décrit un paysage qui lui est familier, celui d’une Bretagne rugueuse, où les agriculteurs en bavent pour garder leurs terres épuisées, leurs élevages de cochons, leurs fermes. Les familles se taisent, le temps ne passe pas, les enfants rêvent de partir loin. Le meurtre de Marie devient celui d’une société tout entière qui se réduit de plus en plus, entre la ferme et le seul bistrot du village. La romancière a tout de suite trouvé le ton juste, le rythme lent comme les pas dans la boue, l’écriture modeste, pour embrasser toutes ces vies pleines de rancœurs. Alors Marie, avec sa jupe bariolée, son maquillage excessif, son rire pétaradant, n’avait aucune chance d’en réchapper.
Agréable à lire mais rien de transcendant
