
2025
•
Mathilde Beaussault
Résumé
"Aussi âpre que bouleversante, une histoire de liberté et de meurtre, de silence et d'amitié, au coeur d'un hameau breton. Plongée au bord de la rivière, cachée par les saules pleureurs, Marie, dix-sept ans, semble paisible, endormie, ce que démentent les marques sombres sur son cou. Sa mort brutale ébranle toute la communauté, et surtout Marguerite, une petite fille solitaire que tous croient simple d'esprit. Ses parents, peu enclins à manifester leur affection, travaillent leur terre du matin au soir. Livrée à elle-même, maltraitée à l'école, elle aime se réfugier au bord de la rivière, où elle se sent en sécurité sous les saules. Cette nuit-là, elle a vu quelque chose. Elle voudrait bien aider Marie, la seule qui était gentille avec elle. Mais voilà, Marguerite ne parle pas, ou presque jamais. Mutique derrière sa chevelure sale et emmêlée, elle observe l'agitation des adultes qui, gendarmes ou habitants, mènent l'enquête. Mais comment discerner la vérité parmi les rumeurs, les rivalités familiales et les rancoeurs tissées de longue date ? Une nouvelle voix à découvrir absolument !" [Payot.ch]
Abandonné : voilà un livre plébiscité par la critique qui avait tout, sur le papier, pour me plaire. Or je déteste le style lourd et maladroit où l’excès, les comparaisons innombrables et hasardeuses se veulent synonymes de littérature : « La cour d’école bruisse de petits mots effrayants qu’on échange comme le beurre au marché noir sous l’occupation » ( non cela ne se passe pas pendant la guerre mais dans les années 80), « la mère piétinant dans la cuisine comme une bacchante … », « Marguerite entrouvre la bouche comme une carpe fraîchement pêchée » « Un ballet de voitures ronfle sous le hameau. » ou encore « : « Le car, gros lombric souffreteux, les avale un par un pour les recracher le soir. » et je ne parle pas de cette lycéenne qui raconte « ses nouvelles potes » (je rappelle que nous sommes dans les années 80 et jamais nous n’aurions utilisé ce mot pour évoquer nos « cops ») Certes, il y a quelques fulgurances mais au prix de nombreuses scories. L’histoire est convenue, tout est exagéré, en mode outrancier, et annihile toute émotion : cette petite fille qui aurait du m’intéresser est noyée par les poncifs narratifs. Il ne se passe pas grand chose, et je jette l’éponge ce qui m’attriste beaucoup.
Bien écrit mais trop de longueurs.