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Résumé
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.' Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.
Avis de la communauté
Opinion du public
740 avis
8.3/10
Les lecteurs sont captivés par 'Mon vrai nom est Elisabeth', saluant une enquête familiale profonde qui brise le silence sur les traitements psychiatriques des années 50 et le poids des secrets familiaux. La narration mêle habilement documents d'archives, interviews et récits personnels, offrant une plongée émouvante dans les luttes d'une femme contre une société oppressive. Malgré quelques longueurs, le livre est perçu comme un puissant hommage à toutes les femmes marginalisées.
👍 Récit captivant et éducatif sur un sujet tabou.
👎 Quelques longueurs et complexité des personnages.
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Avis et Commentaires
224 avisEntre essai, enquête sur son arrière grand mère, récit , un livre poignant sur la lobotomie…
Essai écrit comme un roman sur un sujet délicat. Excellent
Pas le chef d’œuvre annoncé, mais indispensable et bien écrit néanmoins. Un peu long parfois. Personnages difficiles à identifier car ils n’ont pas de nom.
Ce livre est hors catégories, à mi-chemin entre journal de bord, roman autobiographique et recherche universitaire. Le sujet est abordé à la fois avec méthode et recul comme le ferait une chercheuse, et en même temps on est propulsé dans les étapes brouillonnes de l’enquête familiale si bien que l’on navigue perpétuellement entre les rapports familiaux souvent dialogués, points d’étape du parcours et fragments d’archives. Je suis admirative du travail réalisé et l’objet est remarquable, néanmoins, bien que j’ai été naturellement scandalisée et effarée par ce qu’il raconte, je n’ai pas été touchée intimement par le récit. Je trouve qu’il manque quelque chose, un récit de l’intime, peut-être est ce justement la forme universitaire et brouillonne qui brouille la connexion entre moi et cette famille. Selon moi nous sommes définitivement dans la non fiction, il n’y a pas assez d’éléments narratifs pour en constituer une. Je note 4 étoiles pour la qualité du travail et l’utilité publique de ce genre d’écrits qui dénonce les conditions des femmes et de leur santé mentale et met en lumière des sujets aujourd’hui encore trop tabous comme le secret de famille et le poids de l’héritage psychologique. « Des hommes mobiles qui immobilisent des femmes dont l’erreur est précisément de ne pas savoir rester en place » « Tout le noir qui est en moi je l’ai mis dans la terre. Il n’y a que la création qui peut nous faire survivre. Je vis dans la survie, et après tout beaucoup d’artistes le disent, ce n’est pas la pire façon de vivre. Ce n’est pas le pire, c’est l’aventure ! »
Captivant
Belle écriture tourmentée, comme beaucoup des personnages du livre. Sa construction est intéressante faite de dialogues , d’échanges épistolaires, d’histoire de la médecine , de reconstitution familiale , de réflexions personnelles aux allures de psychothérapie et d’epigenetique . Une quête pour assouvir une angoisse originelle ; un combat de femmes en pleine actualité.
