
2012
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Alfred de Musset
Résumé
On de badine pas avec l'Amour Alfred de Musset Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire. On ne badine pas avec l’amour est une pièce de théâtre en trois actes d'Alfred de Musset, publiée en 1834 dans La Revue des Deux Mondes et représentée le 18 novembre 1861 à la Comédie-Française. Musset écrit à l'âge de 24 ans cette pièce en prose après une ébauche en vers et choisit le genre du Proverbe, genre dramatique mondain et mineur basé sur une intrigue sentimentale légère, mais dans le dernier acte il s'éloigne du genre sous l'influence du drame romantique avec la présence de l'échec et de la mort. Source Wikipédia. Retrouvez l'ensemble de nos collections sur http://www.culturecommune.com/
Speech : Perdican est le fils d’un baron et Camille la nièce de celui ci. Depuis leur plus jeune enfance ils tiennent l’un à l’autre et son promis au mariage. 10ans plus tard ils se retrouvent et joue au jeu de l’amour cherchant à connaître leur sentiment et le tester. Avis : l’intrigue permet de rentrer immédiatement dans l’histoire emmenée par la rapidité d’un pièce de théâtre. Cette histoire mise en perspective de la propre histoire de Musset est intéressante, la peur de se donner à l’autre et la crainte de la tromperie notamment.
« Je connais peu les femmes; mais il me semble qu'il est difficile qu'on admire ce qu'on ne comprend pas. » « CAMILLE Si le curé de votre paroisse soufflait sur un verre d'eau et vous disait que c'est un verre de vin, le boiriez-vous comme tel ? PERDICAN Non. CAMILLE Si le curé de votre paroisse soufflait sur vous et me disait que vous m'aimerez toute votre vie, aurais-ie raison de le croire ? PERDICAN Oui et non. CAMILLE Que me conseilleriez-vous de faire le jour où je verrais que vous ne m'aimez plus ? PERDICAN De prendre un amant. » « Pour moi, du moins, il les exclura. Ne souriez pas, Perdican ! Il y a dix ans que je ne vous ai vu, et je pars demain. Dans dix autres années, si nous nous revoyons, nous en reparlerons. J'ai voulu ne pas rester dans votre souvenir comme une froide statue; car l'insensibilité mène au point où j'en suis. Ecoutez-moi : retournez à la vie, et tant que vous serez heureux, tant que vous aimerez comme on peut aimer sur la terre, oubliez votre soeur Camille; mais s'il vous arrive jamais d'être oublié ou d'oublier vous-même, si l'ange de l'espérance vous abandonne, lorsque vous serez seul avec le vide dans le coeur, pensez à moi, qui prierai pour vous. » « Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »