
2022
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Toni Morrison
Résumé
Twyla et Roberta avaient huit ans lorsqu'elles ont atterri dans la même chambre de l'orphelinat St. Bonaventure de Newburgh, au nord de New York. Quatre mois durant, elles sont restées inséparables - puis la vie les a éloignées. Des années plus tard, elles se recroisent trois fois de suite par hasard - dans un dîner, une épicerie, une manifestation. Chacune, à l'occasion de ces retrouvailles inopinées, va se rendre compte à quel point elle est devenue étrangère à l'autre. Et pourtant, elles demeurent indéfectiblement liées par un événement terrible, remontant à leur enfance à l'orphelinat. Twyla et Roberta ; l'une est noire ; l'autre est blanche ; mais laquelle ? Le lecteur ne le saura jamais - et c'est tout ce qui fait le vertige et la profondeur de cette histoire, que Toni Morrison a écrite « comme une expérience, dans l'idée d'eff acer toute trace de détermination raciale chez deux personnages pour qui la question de la race est déterminante ». Un texte à la fois limpide et troublant, au coeur de problématiques qui agitent encore et toujours notre époque - la question raciale, l'identité, la violence, la diff érence, l'aliénation.
Un peu déçue
jsp si ma lecture était biaisée parce que j’essayais de savoir qui était qui, en lisant le postface je me rends compte que c’était volontairement flou et c’est la preuve que le livre est bien écrit. j’étais tout de même perplexe par moment je comprenais pas tout
Interessant
(Postface Zadie Smith)
Deux fillettes laissées par leurs mères dans un orphelinat deviennent amies et vont se retrouver à différents moments de leurs vies. Au départ, elles vivent leur différence sans se poser de questions, la vie en société se chargera de le faire et de les séparer. Tout au long de cette nouvelle, on cherche toujours laquelle est blanche, laquelle est noire, l’auteure nous donne des indices qu’´on associe à une race puis brouille immédiatement les pistes. La nouvelle est courte, bien écrite et force le lecteur à réfléchir sur les préjugés concernant la race et la couleur de peau. Elle prend tout son sens après avoir lu la longue postface de Zadie Smith qui nous éclaire en décortiquant des passages écrits par Toni Morrison et nous explique que ce texte a été écrit pour enlever tous les codes raciaux liés à und race.
La nouvelle est bien. Le postface l’est moins