
2024
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Yasmina Reza
Résumé
Un jour Édith rencontre un homme, il est pompier, isolé aussi. Ils nouent une sorte de flirt. Ils se voient dehors, en cachette, sur des aires diverses, ils discutent. Pas grand-chose de vraiment intime. À la cour qui lui demande ce qu’il représentait pour elle, l’homme répond avec un fort accent toulousain : "J’étais sa bulle d’oxygène. – Cette expression c’est la sienne ou elle l’exprimait autrement ? – Ben... c’est vrai que j’étais sa bulle d’oxygène. – Et de quoi parliez-vous ? – De tout et de rien. – Mais encore ? – Heu... On parlait de tout et de rien. – De tout et de rien. – Oui, c’est ça... De tout et de rien." Dans les tribunaux, les gens disent souvent qu’ils ont parlé "de tout et de rien". Ils se voient dans des endroits qui sont nulle part, ils se disent des choses dont la substance s’étiole aussitôt. Pas de reproches, pas de chagrins. C’est l’arrière de la vie.
Pas mal mais pas inoubliables, si ce n’est que j’ai retenu 2 phrases en particulier que j’ai bien aimé et que la lecture de certaines autres me laissaient pensive car bien formulées. Ci-joint les dires phrases : « Mais quand on se construit dans la certitude que personne ne peut vous aider, on ne se confie pas. » « Une vie banale, un peu merdique, où le temps passe à l’arrache. » Pas clair pourquoi j’ai gardé ces deux-là mais faut croire qu’elles m’ont fait plus réfléchir que les autres. Sinon, le livre en tant que tel n’est pas un récit ou un roman mais une accumulation d’anecdotes : 30% sont des récits de sa vie perso avec un tel ou une telle, et 70% peut-être sont des récits de séances au tribunal. J’imagine qu’elle a assisté à nombre de procès, tous pour des faits de meurtres et tous des faits divers, qui se font témoins des faiblesses psychologiques qui se retrouvent dans la société. C’est pas si glauque même si toutes les histoires le sont, mais c’est plutôt une triste capsule de la tristesse de la vie de certaines personnes et comment ça se matérialise dans des faits divers. Bref ça se lit facilement c’est sympa comme tout mais ça renverse pas une vie comme ouvrage.
Yasmina Reza raconte la vie des petites gens. Les procès ne sont qu’un prétexte pour rentrer dans des quotidiens un peumisérables, que ce soit de l’accusé ou de la victime etde leur environnement. De temps en temps, elle sert un récit différent, elle parle un peu d’elle et de sa famille. L’enfance n’a pas eu l’air très heureuse.