Résumé
Jeanne apprend tôt à esquiver la brutalité perverse de son père. Si sa mère et sa soeur semblent se résigner, elle lui tient tête. Un jour, il la tabasse. Convaincue que le médecin du village va mettre fin au cauchemar, elle est sidérée par son silence. Dès lors, la haine et le dégoût lui servent de viatique. Après cinq années d'éloignement et de répit, le suicide de sa soeur agit comme une insoutenable réplique de la violence fondatrice. Habitée par la rage, elle se laisse pourtant approcher par un cercle d'êtres bienveillants que sa sauvagerie n'effraie pas. Dans une langue syncopée, Sarah Jollien-Fardel dit le prix à payer pour cette émancipation à marche forcée. Ce premier roman, sans apprêts, vif et vrai, s'attarde sur les dégâts de l'abus sur le corps et ses désirs. Frédéric Roussel, Libération. La langue âpre de la romancière obéit à un rythme imprévu. Sa prose vous laisse la gueule ouverte avec un pansement sur la joue. Muriel Steinmetz, L'Humanité. Une économie de moyens doublée d'une force remarquable. Denis Cosnard, Le Monde des livres. Prix du roman FNAC Prix Goncourt des détenus Choix Goncourt de la Suisse Prix de la librairie Millepages (Vincennes).
Cette enfant issue d’une famille dot le père est violent ( tabasse sa femme et ses filles. O apprendra qu’ils nviole uen de ses filles) L’histoire de la plus jeune qui cherche à échappe ter à cette vie en partant en internat et qui se dépatouillé dans sa vie d’adulte avec cette histoire qu elle cherche à cacher d’abord elle tombe amoureuse de femmes ( plus rassurantes surmener) puis tombe amoureuse d’un homme gentil Mais à la mort de son père elle retourne dans la maison vide et on se demande si finalement elle n’y retournera pas pour se reconstruire ! Ou s’y réfugier Finalement on retourne sur ce qui nous est connu … reconnaître ? ( partage de Cécile vallée )
Une de mes lectures les plus dures emotionnellement mais très puissant
Dans ce village haut perché des montagnes valaisannes, tout se sait, et personne ne dit rien. Jeanne, la narratrice, apprend tôt à esquiver la brutalité perverse de son père. Si sa mère et sa sœur se résignent aux coups et à la déferlante des mots orduriers, elle lui tient tête. Un jour, pour une réponse péremptoire prononcée avec l’assurance de ses huit ans, il la tabasse. Convaincue que le médecin du village, appelé à son chevet, va mettre fin au cauchemar, elle est sidérée par son silence. Dès lors, la haine de son père et le dégoût face à tant de lâcheté vont servir de viatique à Jeanne. À l’École normale d’instituteurs de Sion, elle vit cinq années de répit. Mais le suicide de sa sœur agit comme une insoutenable réplique de la violence fondatrice. Réfugiée à Lausanne, la jeune femme, que le moindre bruit fait toujours sursauter, trouve enfin une forme d’apaisement. Le plaisir de nager dans le lac Léman est le seul qu’elle s’accorde. Habitée par sa rage d’oublier et de vivre, elle se laisse pourtant approcher par un cercle d’êtres bienveillants que sa sauvagerie n’effraie pas, s’essayant même à une vie amoureuse.