Résumé
Stella Maris
Dialogue entre internée et psy. Longs dialogues sur mathematiciens. J'ai trouvé ça ennuyeux et me suis arrêtée a 1/3 du livre
Dans Le Passager 1, paru il y a deux mois, elle était un spectre, une incertitude — une apparition éphémère, récurrente et énigmatique. Et, pour le personnage principal du roman, Robert Western, le souvenir torturant d’une sœur trop aimée dont les toutes premières pages du livre nous avaient appris le suicide, une décennie auparavant, à l’âge de 20 ans. Alicia avait été retrouvée pendue « parmi les arbres de l’hiver » dans le parc de la clinique psychiatrique où elle avait choisi d’entrer, et cette mort, Bobby n’avait pas su l’empêcher. Autour de ce drame aux circonstances tout juste esquissées, Cormac McCarthy avait su tisser un splendide roman, âpre, mélancolique et captivant, ancré dans les ténèbres intérieures de ce wanderer des temps modernes, hanté par la noirceur d’un monde « qui puise son essence dans le chagrin de ses créatures ». Comme Le Passager était le roman de Robert, Stella Maris, second volet du diptyque du vétéran Cormac McCarthy, constitue le roman d’Alicia, jeune fille à l’intelligence hors du commun, enfant prodige des sciences mathématiques, trop tôt désenchantée, s’enfonçant dans la schizophrénie. Nous sommes donc dix ans avant Le Passager, au début des années 70. Stella Maris, la clinique du Wisconsin où Alicia est internée, est le cadre unique, et parfaitement abstrait, de la fiction entièrement dialoguée imaginée par McCarthy pour ce roman — peut-être son dernier, puisque l’écrivain fêtera en juillet ses 90 ans. Neuf entretiens entre la toute jeune femme et son psychiatre constituent la matière vive du livre, et ce dispositif est à bien des égards un défi à la narration, produisant, en dépit des dispositions incontestables de McCarthy pour l’art du dialogue, un roman essentiellement désincarné, rhétorique et statique — même si les souvenirs et réflexions d’Alicia l’entraînent vers le passé, son enfance de surdouée solitaire, éclairée par la seule présence de ce frère trop aimé ; la déchéance et la mort de leur père physicien ; l’Amérique des années 50 et 60… Mais plus que la voix d’Alicia, c’est souvent celle de Cormac McCarthy lui-même qu’il nous semble entendre, réflexive et ténébreuse, méditative à l’infini.
Un roman hypnotisant grâce à l’écriture de Cormac McCarthy. Une jeune fille fragile et si forte à la fois, un amour interdit et le monde des maths, dont je n’ai pas saisi grand chose mais qui renforce le côté poétique de ce roman, décidément pas comme les autres. J’ai commencé par ce roman, le deuxième publié puis ai enchaîné avec Le passager. L’histoire se complète, toujours dans un rythme haletant, et on en sort « rincé « comme dans le roman La route! À lire au frais, à la casa!