Résumé
La vie et les afflictions de l'iconographe russe du XVe siècle Saint Andrei Roublev.
Andreï pensait qu’il ne pouvait pas trouver de réponse par lui-même. Il manquait de confiance en lui. Avant de partir peindre le mur à l’église, il demande à son ami de l’accompagner, convaincu qu’il est incapable d’accomplir quoi que ce soit seul. Même après cet épisode, il continue à chercher des appuis extérieurs, restant dépendant des autres. Cela soulève une question essentielle : qu’est-ce que cela signifie vraiment d’être indépendant ? Je me demande si cela n’a pas un lien profond avec la compréhension de la foi. Peut-être était-il difficile pour lui de peindre sur le mur, car il doutait de ce qu’il devait représenter, et de son rôle dans ce processus créatif. Andreï ne parvient pas à trouver la foi. Pour lui, le monde est envahi par la souffrance, les péchés et les actions destructrices des hommes. Comment peut-on avoir foi dans un monde construit sur tant de malédictions ? Andreï ressemble à un petit mouton égaré, incapable de voir au-delà de cette obscurité omniprésente. À l’opposé, le petit garçon manque aussi de confiance en lui, mais il ose agir malgré tout. À la fin du film, il pleure alors que tout le monde célèbre la réussite de la cloche. Pendant tout ce temps, il a agi sous le poids de sa peur, portant un fardeau immense, presque une métaphore du péché originel. Il a même menti pour persuader et motiver les autres, se dévouant corps et âme à la tâche. Dans la scène finale, Andreï prend le petit garçon dans ses bras, et ce dernier éclate en sanglots. À cet instant, il semble qu’Andreï trouve enfin une réponse à ses propres questionnements. Il comprend qu’il doit accepter de créer et d’agir par lui-même, plutôt que d’attendre passivement ou de douter éternellement. La foi, la conviction et le sens viennent d’un choix : celui de marcher en avant malgré les incertitudes. Cela montre à quel point nous sommes fragiles et souvent égarés. Mais la vie est un processus : marcher, chercher et créer sa vie, bâtir sa foi, affirmer ses convictions et, finalement, accepter la complexité de l’existence de soi-même et des autres. C’est pas facile. This film reminds me The Matrix (know the path and walk the path is différent) and the book the Fish doesn’t exist.
Divin
1966. Avec Anatoliy Solonitsyn, Ivan Lapikov, Nikolay Grinko, Nikolay Burlyaev,