
2016
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Drame
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2h10
Résumé
Turin, 1969. Massimo, un jeune garçon de neuf ans, perd sa mère dans des circonstances mystérieuses. Quelques jours après, son père le conduit auprès d’un prêtre qui lui explique qu’elle est désormais au Paradis. Massimo refuse d’accepter cette disparition brutale. Année 1990. Massimo est devenu un journaliste accompli, mais son passé le hante. Alors qu’il doit vendre l’appartement de ses parents, les blessures de son enfance tournent à l’obsession…
Drame • 2016 • 2h10 • de Marco Bellocchio • avec Nicolò Cabras, Valerio Mastandrea, Bérénice Bejo, A la fin des années 1960, un garçon perd sa mère dans des circonstances que personne ne lui explique. Sa vie va se construire autour de ce point aveugle. ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Inspiré d’un livre d’un journaliste de La Stampa, Fais de beaux rêves est un film d’une simplicité limpide, autour d’une tragédie intime. Celle vécue par Massimo, 9 ans, qui a une relation tendre et complice avec sa mère. Dans la première scène, on les voit danser un rock ensemble. Mais un voile d’ombre caresse ce chromo assumé. Cette mère meurt, une nuit, dans des circonstances obscures. Du moins pour l’enfant, à qui on cache la vérité. On lui dit d’abord qu’elle est à l’hôpital, puis qu’elle est partie au paradis. Massimo n’accepte pas ces versions. C’est un garçon (Nicolò Cabras, formidable) dont le seul regard, noir et têtu, renferme ce qu’on aime tant chez Bellocchio : une âme belle et rebelle. Devenu journaliste sportif, puis reporter de guerre, Massimo reste poursuivi par le sourire de sa mère. Les souvenirs remontent, heureux ou malheureux. Que ce soit la sortie avec le père au stade ou une soirée devant la télévision qui diffuse la série Belphégor. Le film ne cesse de faire des allers-retours entre les années 1970, où Massimo est ado, et la fin des années 1990, où le récit se construit autour des doutes et des angoisses du héros. Si Marco Bellocchio ne croit pas en Dieu (il dénonce une fois encore les méfaits de la religion), au moins croit-il dans la cure, l’amélioration de soi et du monde. TÉLÉRAMA • Par Jacques Morice • Publié le 22 mai 2019.
Marco Bellocchio (2016)