Résumé
La vie de Tommaso Buscetta, le soi-disant boss des deux mondes, le premier informateur de la mafia sicilienne dans les années 1980.
Thriller italien retraçant l'histoire du premier informateur de la mafia sicilienne des années 80. Très belle performance de l'acteur principal Pierfrancisco Savino. Certaines scènes sont marquantes comme celle du procès avec la bouche.
Nous plonge dans la mafia sicilienne et corleonaise, ses dessous et ses méthodes. On suit Tommaso Buscetta, qui finira par identifier et témoigner contre les boss de cette mafia. Beau portrait, basé sur une histoire vraie.
Note : 7.5
De Marco Bellochio Très belle reconstitution comme toujours avec ce réalisateur. Problème? On a de l’empathie pour ce repenti alors qu’il a été un mafieux… Telerama : Tommaso Buscetta fut l’un des premiers repentis de la mafia italienne. Celui, surtout, dont les précieuses révélations sur Cosa Nostra ont permis au juge Falcone et à la justice transalpine de comprendre le fonctionnement de la Pieuvre. Le film commence à la veille de l’un des épisodes les plus sanglants de l’histoire de l’organisation. Salvatore Riina, le chef des Corleonesi, fait massacrer les clans rivaux, allant jusqu’à tuer des enfants, « pour que la semence se perde ». Depuis le Brésil, où il a fui, Buscetta compte ses morts, dont ses deux fils. Arrêté par la police brésilienne, il est extradé vers l’Italie où il décide de collaborer avec l’État. Les règlements de comptes sont évacués sous la forme presque documentaire d’un décompte de cadavres. Tout ce qui pourrait concourir à entretenir le mythe est écarté. De la même manière, Marco Bellocchio ne fait jamais de Buscetta un héros ni un monstre. Il insiste sur son humanité. Non pour faire oublier sa culpabilité mais pour rappeler que la Mafia, selon les mots de Falcone, est un « phénomène humain ». Ni éternel ni invincible. Après avoir passé sa vie à se cacher (il est mort sous une fausse identité en 2000, en Floride), Buscetta est encore aujourd’hui considéré comme un traître par une partie de ses concitoyens. En situant l’essentiel du film dans les bureaux des palais de justice, les cours d’audience et les cellules de prison, Bellocchio, lui, met en pièces avec brio la mythologie mafieuse et ses ornements.
Vu le 06 03 21
2019