Hôtel du Nord

Bon j’ai passé un très mauvais moment puisque deux vieilles horribles à côté de moi n’arrêtaient pas de parler. Mais de manière générale, le film était un peu long et a pas hyper bien vieilli (bon il a quand même 80 ans, ça peut se comprendre). En revanche, le dialoguiste (puisqu’à l’époque, il y avait une différence avec le scénariste) était très bon je trouve. Histoire d’amour et d’impossibilité de l’amour assez originale : dans l’hôtel du Nord, à Paris, à côté du canal Saint-Martin, deux amants ont pour but de se suicider ensemble. Sauf que le garçon prend peur une fois avoir tiré sur la fille et qu’elle, finalement, n’est pas touchée mortellement. Elle s’en sort. Lui est en prison puisqu’il s’est rendu et elle essaie de faire sa vie à côté (elle va même partir avec un homme de l’hôtel, Louis Jouvet, qui est tombé amoureux d’elle mais elle s’enfuit finalement). Elle va revenir chercher l’homme de sa vie, l’homme qui lui a tiré dessus, qu’elle convainc finalement de se remettre ensemble. L’homme qu’elle a abandonné va aller se faire tuer (des anciens compères qu’il avait abandonné) alors que les deux amoureux partent main dans la main tranquillement. Quel cynisme au final.

🎬 Marcel Carné signe là l'un de ses plus grands film, noir, profond et assez désespéré. Une distribution royale avec une gouaille bien parisienne, l'immense Louis Jouvet, ainsi qu'Arletty et son « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » Mais il y a aussi des jeunes premiers, comme Bernard Blier et François Périer, deux acteurs qui ont débuté avant la guerre. La vie quotidienne des habitants de l'Hôtel du Nord, le long du canal Saint Martin, le couple d'hôteliers, la bonne, l'éclusier trop bon trop con, la prostituée et son mac et le couple d'amoureux. Un monument du cinéma français d'avant-guerre. 🎬 🎬 🎬

Chef d’œuvre absolu