6.8/10
1983
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Horreur / Science-fiction
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1h27
Résumé
Le patron d'une petite chaîne érotique sur le câble capte par hasard un mystérieux programme-pirate dénommé Vidéodrome, qui met en scène tortures et sévices sexuels. Son visionnage provoque peu à peu des hallucinations et autres altérations physiques. La frontière entre réalité et univers télévisuel devient bien mince, et la folie guette...
La gestion des lumières mama j’aime beaucoup
🎬 David Cronenberg réalise un excellent film, un chef d'oeuvre terrifiant et effrayant. La télévision y est définie comme un moyen de voyeurisme mais aussi un moyen de voir des choses choquantes qui changent de la norme. James Woods est parfait dans son rôle, avec aussi la chanteuse Debbie Harry du groupe Blondie des années 80 dans le rôle de Nicky. Effrayant, traumatisant, nauséeux et stimulant, Videodrome est un long métrages ultra explicite. Un film d'anticipation qui prend tout son sens de nos jours, la musique colle parfaitement à l'ambiance. Ça fait froid dans le dos, et c'est incroyablement visionnaire. 🎬 🎬 🎬
Une expérience
1983. Avec James Woods, Sonja Smits, Deborah Harry, Peter Dvorsky, Les Carlson, Jack Creley, Lynne Gorman,
Un film déroutant dans lequel on se perd sans arrêt, berné par ce personnage principal que l’on suit et qui est celui qui nous présente toute cette histoire. J’ai vu eXistenZ récemment et il y a bien sûr filiation. Cronenberg a compris que la télévision n’entraînerait pas ce cauchemar qu’il nous présente mais la suite des avancées technologiques si. Et il nous prévient que l’image sera toujours vraies, que ceux qui la produisent pourront utiliser tous les stratagèmes, qu’à travers les images on ne sait plus ce qui est réel ou non. On se perd. Comme ce personnage principal. Le complotisme guette. Le voyeurisme déborde dans la société. Les effets spéciaux sont vieux mais bien fait et Cronenberg s’amuse déjà avec la chimère, l’introduction des cassettes - vivantes - dans le corps de Max… Comme dans la mouche, le côté gore est un prétexte à parler d’autre chose, à questionner. Et certainement à encore parler de cinéma. D’images. De pouvoir des images. Cronenberg nous questionne aussi sur ce qui nous attire, ce qu’on refoule : la violence, le sexe… Ces images horribles nous les suivont et regardons ce vidéodrome comme ce personnage principal. Les images volées des sites porno ne sont pas loin de ce que l’on voit ici. Et la tumeur se développe avec l’horreur des images banalisée, le visionnage de plus en plus facile (seul dans sa chambre comme Max), Les personnages principaux ne sont pas « moraux », et il n’y a pas de jugement sur ce qu’ils ressentent et vivent, mais les moyens technologiques permettent de créer de nouvelles pulsions, d’abrutir pour ne plus savoir où ils en sont et d’aller loin… trop loin… Ce film a 40 ans et parle encore fortement à notre société, même si les effets et l’outil « télévision » sont vieux et dépassés. Et il semble être la matrice de tout ce que Cronenberg développera ensuite.
J'ai r compris, mais j'ai kiffé le tout premier plan