6.4/10
2007
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Drama / Fantasy
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3h
Summary
As an actress begins to adopt the persona of her character in a film, her world becomes nightmarish and surreal.
Abandonnez toute espérance. Inland Empire est un club hyper-sélect où le droit d'entrée y est très élevé. Inland Empire n’est pas une oeuvre qui se déploie à la manière d'une narration. L'histoire n'est pas le récit, mais l'adéquation, la juxtaposition de données très hétérogènes qui par leur seule illustration à l'écran évoquent une histoire. Ce n'est pas une équation, puisqu'il n'y a rien à résoudre, mais l'assemblage de données antinomiques, qui peuvent être renverser dans le même champ sans que cela affecte le déroulement du film. Autrement dit, le film est guidé dans sa construction et dans sa présentation à l'écran non pas par les lignes de script, de dialogues, mais par l'image elle-même. Le film ne se suit pas à la manière d'un fil, mais s'arpente, dès lors que les scènes posées dans un ordre aléatoire n'affecte pas l'ensemble. Inland Empire perfectionne ce principe de cinéma non-narratif en montrant que la composition même de l'image est à même de donner un procédé narratif. A l'instar des plus grands muets allemands du début du XXe siècle, l'image et la composition des plans (Position des personnages dans le champ de la caméra, expressions des faciès accentués, plans rapprochés et disproportionnés) offrent au spectateur une vision du monde qui à elle seule peut s'affranchir du procédé narratif, d'un récit. Surtout que l’image est conjugué au son. Il peut semblait étrange mais participe grandement à la vison du monde que nous offre Lynch. Également, David Lynch filme d’assez près et assez longtemps la voisine intrusive pour qu’elle devienne une sorcière de mauvais augure, vivant à l’aube de la forêt, selon la tradition des personnages secondaires énigmatiques comme le géant dans Twin Peaks. Par contre, la seule chose de certain dans ce film, c’est que Laura F. Dern est vraiment monstrueuse, et ceux tout du long. Au final, quand David Lynch parle on écoute. C’est tout ce qu’on peut faire.
Ça commence comme un long Run. Enthousiasme de voir un des rare Lynch que je n’ai pas encore vu. Appréhension devant la longueur et tout le bien qu’on m’en a dit. Excitation de se prendre une claque… Le début du film est superbe, l’ambiance est gloque, bizarre, les personnages superbes. Le temps passe et après deux ou trois kilomètres de course, je ressens toujours une lassitude, il reste tant à courir, je fatigue, je crois que je n’y arriverait pas… et c’est ce que j’ai ressenti : on se raccroche de moins en moins à quelque chose, tout semble abstrait, incompréhensible… et le temps ne passe pas. Comme en course, je regarde ma montre et me fixe des étapes, je me dis que je ne dois pas regarder le temps restant avant tant de minutes… et ça passe lentement, lentement. Les images sont déroutantes filmées en mini DV, avec une maîtrise, de belles lumières… mais je n’aime pas trop l’esthétique. Peut être m’aurait il fallut regarder la version restaurée 4K. Comme en course, je retrouve de le forme par moment, je relève la tête, je me dis que ça va le faire, que je me sens bien, je retrouve du plaisir. Il y a de belles séquences, de l’énergie, des scènes fortes. Et puis, ça retombe et le temps passe encore au ralenti. Je me reperds, et de plus en plus, et j’attend. Et comme dans un long Run arrive les derniers kilomètres, on retrouve de l’énergie, on met ce qu’on a pour finir. Le film devient plus compréhensible (un peu), moins sombre. Et le générique de fin arrive, on se dit que c’est bon, qu’on a réussi… mais celui-ci est plaqué sur une scène, légère, fun, musicale, riche… C’est comme si on avait finit le Run mais la fin est en descente. Alors on continue un peu. Et on est content d’avoir terminé, d’avoir vu ce film. C’était long, pas toujours bon, le dernier film d’un cinéaste particulier, de moins en moins embarrassé par la compréhension de ses histories. De plus en plus dans le sensoriel. Mais qui m’a vraiment perdu sur ce film, durant lequel le sentiment qui a été le plus présent fut l’ennui…
🎬 La plupart des films de David Lynch sont des énigmes, on est plongé dans un monde époustouflant et envoûtant, complexe et passionnant. Le réalisateur nous emmène dans une sorte de voyage composé de plusieurs histoires, entre les Etats-Unis et la Pologne, avec comme dénominateur commun, les personnages de Laura Dern. Inland Empire, c’est du David Lynch pur jus. Premier constat après le film, personne n'est vraiment sûr de ce qu'il à vu, bienvenue dans un monde ou les personnages ont des têtes de lapin et où les visages sont souvent flous. 🎬 🎬 🎬
Très spécial, et très très long
Bonne journée, et faites de beaux cauchemars 👻
Cinéma expérimental pur !