7.8/10
2002
•
Action / Adventure
•
2h22
Summary
Ten years after initially meeting, Anakin Skywalker shares a forbidden romance with Padmé Amidala, while Obi-Wan Kenobi investigates an assassination attempt on the senator and discovers a secret clone army crafted for the Jedi.
Déjà vu avant mais jsplus quand Padme’s outfits 😍😍 Anakin 😍
Très solide les scènes de combat au sabre sont mémorables
LE MARIAGE PITIÉ JPEUX MOURIR
Incroyable !
« Palpatine : Maître Yoda, croyez vous qu’il y aura la guerre ? » 10 ans ont passé entre le I et le 2. Malgré l’apparente victoire de la lumière sur les ténèbres, un seigneur Sith continue de corrompre la République de l’intérieur, pendant que ses sbires, commandés par le Comte Dooku (le protagoniste principal de ce film) sèment le désordre dans le reste de la Galaxie. « Ne craignons rien. R2D2 est avec nous » Ce second opus a choisi de s’inscrire dans la lignée du premier, en développant surtout l’aspect politique de l’histoire, un parti pris qui permet donc à cette prélogie de se distinguer de la trilogie originale, tout en alimentant et en préparant également le contexte de guerre dans lequel se déroulent les épisodes IV, V et VI. A tel point que le consensus et le vernis de la démocratie se voit dans la narration, le mensonge et la tromperie, qui comme le sait maître Yoda comptent parmi les armes du côté Obscur, étant utilisés avec autant de dextérité par les défenseurs de la République que par ses détracteurs : Padmé recourt à un leurre pour piéger ses assassins ; son retour clandestin sur sa planète ; la découverte de l’armée des clones par Obi Wan, commandé à la suite de vision d’un maître Jedi, destinée à servir à terme le Mal qu'elle combat actuellement ; Dooku qui lache volontairement l’information qu’il y a un seigneur Sith dans le Sénat, afin de semer le doute chez les Jedi. Ainsi, très rapidement, les cartes s’abattent. Cette fois, le conflit, déjà installé mais encore à ses prémices dans La Menace Fantôme, éclate au grand jour et redistribue les cartes. A l’image de l’attentat de Sarajevo de 1914, les tentatives d’assassinat à l’encontre de la sénatrice Amidala, devenue une des figures politiques les plus importantes du Sénat, luttant contre les pressions de la Confédération, sont des catalyseurs qui vont précipiter l’entrée en guerre de la République et contribuer à l’inexorable ascension du Chancelier Suprême Palpatine, poursuivant sa destinée hitlérienne vers une force politique unique et indestructible. « - Pas de panique, concentre toi ! - Oui, mais Padmé ?! - Elle a l’air au sommet de sa forme… » Hayden Christensen a beaucoup été critiqué dans ce film, car il jouerait mal. Moi je trouve qu’il joue très bien. Le problème c’est les dialogues que Georges Lucas lui a écrit dont le fameux « je n’aime pas le sable, je le trouve grossier ». Tu peux le faire dire par n’importe qui, je pense pas qu’il y en a un qui s’en sortirait haut la main. Hayden Christensen joue le rôle d’un garçon de 19 ans en proie à un profond conflit intérieur. Et en plus Christensen à un poids sur les épaules puisque son personnage est destiné à devenir le grand Dark Vader, l’un des méchants les plus appréciés du cinéma. Ce qui fait automatiquement monter la pression pour une personne de 21 ans. En ce qui concerne Anakin Skywalker, son développement est hyper intéressant. Il tombe à la fois amoureux de Padmé alors qu’il est bien conscient que le code Jedi le lui interdit et va perdre sa mère. Plus précisément, il est en proie à un conflit intérieur, entre son attachement au Conseil Jedi et son maître Obi-wan, sa volonté de puissance et sa soif d'absolu, son amour pour sa mère qu’il a peur de perdre (cauchemar de sa mère mourante) et l’amour naissant qu’il porte à Padmé. Ce qui fait beaucoup de choses à gérer pour homme de 19 ans. L’une des scènes les plus marquantes de ce 2 est celle où avec Padmé, il va se rendre en secret sur Tatooïne à la suite de ses cauchemars à répétition sur sa mère. Il va découvrir ce qu’il lui est arrivé, elle va mourir dans ses bras et sa peur va se transformer en colère. Ça rappelle une phrase prononcée dans le 1 ça. D’ailleurs, son destin semble scellé à son retour auprès de Padmé quand nous voyons son ombre formée la silhouette de Dark Vador. La machine est en route. Plus rien ne pourra l’arrêter. « « Le jour où nous cessons de croire que la démocratie peut fonctionner est le jour où nous la perdons. » En ce qui concerne Palpatine, il est arrivé au pouvoir à la fin du I et à la fin du II, il sera investi des pleins pouvoirs. Son plan se déroule à la perfection. Ici sa mission est de conduire la République dans la guerre, afin de détruire l’ordre établi et créer de l’insécurité, c’est-à-dire fragiliser la République. Egalement, il va pouvoir créer son armée. Dans cet épisode, Obi Wan découvre qu’une armée pour la République a déjà été commandé et ceux par un maître Jedi qui est depuis mort (assassiné par Palpatine) à la suite de ses visions sur une guerre en approche. Palpatine a récupéré l’idée, a choisi son modèle de clone et a instauré l’ordre 66 au sein de chaque clone en toute discrétion. Mais une armée ça se finance et pour ça il doit obtenir les pleins pouvoirs. Le discours de Palpatine lors de l’obtention des pleins pouvoirs ressemble étrangement à celui d’un homme politique d’une époque plus ou moins lointaine : « C’est avec une grande répugnance que j’accepte cette charge. J’aime la démocratie. J’aime la République. Le pouvoir que vous me confiez, je le rendrai quand cette crise sera résolue. Et mon premier acte concret et fort de ma nouvelle autorité sera de créer une Grande Armée de la République pour contrer la menace grandissante des Séparatistes. » En ce qui concerne le méchant principal du film, c’est-à-dire le méchant clairement identifié, le comte Dooku, il est interprète par Christopher Lee. Il apparaît comme beaucoup plus expérimenté que Dark Maul. Toutefois, comme son apprenti, il n’a pas beaucoup de temps d’écran mais son charisme lui permet de marquer, là encore, les esprits. L’épisode II vient corriger les défauts du I. Jar Jar Binks est relégué à un rôle beaucoup plus tertiaire. Donc ces apparitions sont peu nombreuses et ses blagues disparaissent. Également le film devient plus mature , beaucoup plus sombre. Rien que la scène où Anakin massacre toute la tribu des pilleurs des sables. Aussi les effets spéciaux sont mieux réussis même sans l’intervention de la qualité bluray. Ça fait moins lisse, plus réel et ça parce que le film est tourné entièrement en numérique à la différence du 1. En plus d’une amélioration sur la cgi, cela permet aux couleurs d’être beaucoup plus nuancés que dans le premier épisode. « Dieu me débranche ! Des machines qui créent des machines ! » Le film développe cette fois-ci l’ordre Jedi. On en apprend plus sur comment fonctionne cet ordre ancestral à la fois guerrier et mystique. C’est une entité semi religieuse. Son organisation est très bien structurée, des chevaliers Jedi, des apprentis et un conseil jedi qui dirige tout ce beau monde (version courte) au service de la République. L’Ordre Jedi est un temple voué à la compréhension et à la maîtrise de la force, en même temps qu’une académie de formation. Dans cette épisode, nous allons notamment découvrir en détail la formation d’un jedi qui est présentée comme un entrainement du corps et de l’esprit. Aussi, le film nous présente le code des Jedis dont la fameuse interdiction d’éprouver un attachement plus que sentimental pour quelqu’un. Cela s’explique car un Jedi doit être maître de ses émotions pour ne pas se laisser envahir par le côté obscur. Le film nous présente aussi la capitale de la galaxie Coruscant beaucoup plus en détail grâce à la scène en début de film avec la course poursuite dans les rues (et les airs). On découvre les bas fonds de la capitale. Toujours dans l’optique d’élargir l’univers de SW. « Oh Oh! Rodgers! Rodgers! » Si il devait exister un défaut (je gratte vraiment pour en trouver), peut être que le film traîne un peu en longueur à certains moments. Notamment en raison de la romance entre Padmé et Anakin. Elle ne détonne pas totalement. Non. Elle a en effet un sens si on prend l’intrigue dans sa totalité. Plutôt, la façon dont ces scènes sont tournés en mode « La petite maison dans la prairie ». Avec quelques répliques vraiment niaises. Mais cela ne suffit pas à me faire détester le film. D’ailleurs, cette romance fait penser complètement à Roméo et Juliette (un amour interdit, une passion secrète et intense. Leur amour est empreint d’une intensité émotionnelle et d’un besoin désespéré d’être ensemble, ce qui les pousse à prendre de mauvaises décisions. Enfin, la fin tragique : dans les deux histoires, l’amour, bien qu’intense et sincère, devient une malédiction, menant à la souffrance, la mort et la ruine.) Pour accompagner cette romance, John Williams nous a gratifié d’une des plus belles musiques de Star Wars, et l’une de mes musiques préférés : « across the stars » (que d’émotions). Le reste de la bande son est aussi très très bien et met en valeur les images que nous avons sous les yeux. De l’art. Même si, comme pour le premier, Georges Lucas a réalisé toute une scène d’action sans musique de fond. Celle de la bataille entre Jango Fett et Obi Wan. Pas de musique pour rythmer, ce sont les explosions qui le feront. « -C’est ça la solution diplomatique, sénatrice ? -Non! Ça se sont des négociations musclées » Enfin, Star Wars épisode II, c’est être son pire ennemi. Je m’explique. Toutes celles et ceux qui croient au destin sont convaincus qu’il est entre leurs mains. Puisque on a la solution en soi, on pourrait être son propre ange-gardien tout comme on pourrait représenter sa plus grande menace. Les joueurs de football le savent très bien : rester concentré, ne jamais se relâcher. Il n’y pas de match facile. On devient son pire ennemi dès lors qu’on ne sent pas le vent tourner, comme Obi-Wan qui refuse tout simplement d’admettre sa faiblesse. Il n’a pas compris que Palpatine était Dark Sidious. Le Jedi refuse d’admettre son erreur. La Galaxie va le payer cher. On devient également son pire ennemi quand on pense qu’on s’auto-suffit, comme Anakin qui supporte de moins en moins bien les leçons de son maître. Anakin n’en fait qu’à sa tête. Lorsqu’il n’a pas ce qu’il veut, il perd le contrôle. Il accuse les autres et devient même violent. On devient son pire ennemi quand on commence à succomber aux flatteries du renard (Palpatine). On devrait toujours se surveiller soi-même avant de s’intéresser aux autres. Rester maître de soi-même et ne pas s’abandonner trop vite à ses émotions. En effet, il est facile de succomber puisqu’on a la faculté de justifier ses propres agrément ou se trouver de bonnes raisons. Ainsi, il est facile de créer une menace pour mieux monter une armée. L’armée des clones qui protègent des terroristes peut finir par mettre des coups de matraque dès lors que l’on décide de ne plus fréquenter les centres commerciaux. En somme, les clowns se retournent contre le peuple qu’ils sont censés protéger. « Jedi en mission, reprenez vos discussions. » Au final, la prélogie de Star Wars est une véritable tragédie moderne. Elle met en scène des personnages nobles ou élevés (Anakin commence comme un héros prometteur - l’Elu-) confrontés à des forces qui les dépassent — comme le destin (Anakin est prisonnier d’un destin qui le dépasse -être l’élu-), les dieux, la fatalité (Plus Anakin essaie d’éviter le malheur -comme la mort de Padmé-, plus il le provoque) ou des passions destructrices (Anakin est confronté à des conflits intérieurs : amour interdit, peur de perdre Padmé, ambition) - et qui conduit inéluctablement à une issue funeste, souvent la mort (Anakin chute tragiquement : devient Dark Vador, cause la mort de Padmé, trahit ses valeurs). Bref, une histoire parfaite pour l’Opéra !
De belles scènes mais beaucoup plus dur à regarder la première fois