
1968
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Comédie / Drame
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1h31
Résumé
Après avoir quitté l'armée, Antoine Doinel est le protagoniste d'une comédie loufoque dans laquelle il postule à différents emplois et essaie de donner un sens à ses relations avec les femmes.
François Truffaut, Arte
Vu sur Arte.tv entre le 26/10/2024 (directement enchaîné après Antoine et Colette) et le 27/10/2024. Je continue à observer l’évolution d’Antoine Doisnel, désormais adulte : sacrément indécis avec les femmes ! Et toujours instable. Mais décidément j’accroche.
Toute une époque ! La nouvelle vague …. du bon cinéma qui ne vieillit pas
J.P. Léaud, mauvais comme un cochon, déambule dans une suite de scènes mal construites et ne débouchant sur rien. Seul le Paris des années 60 provoque un peu d'émotions empreintes de nostalgie.
Le film suit le passage difficile entre l’enfance/adolescence et l’âge adulte.
Comédie dramatique • (1h31) • 1968 • France • Réalisé par François Truffaut • avec Jean-Pierre Léaud, Seyrig Delphine, Claude Jade, Harry-Max. Désormais engagé volontaire dans l'armée, Antoine Doinel, 24 ans, en est congédié sans ménagement. "Instabilité caractérielle", ont diagnostiqué les médecins. Le jeune homme retrouve sa petite chambre parisienne et sa très sage fiancée, Christine Darbon. Il lui faut maintenant gagner sa vie. Le voici gardien de nuit dans un hôtel, puis détective pour l'agence de filature Blady. Antoine est chargé de se mêler aux employés de monsieur Tabard, un riche marchand de chaussures qui se demande pourquoi il est universellement détesté. Antoine commence aussitôt son enquête. Il découvre surtout très vite que madame Tabard est bien belle... ▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️▪️ Il lit Le Lys dans la vallée, de Balzac, et s’enfuit après avoir gaffé auprès d’une dame. Il envoie ses lettres d’amour par pneumatique et balance à une fille transie d’amour : « L’amour et l’amitié, ça marche avec l’admiration, et moi je ne vous admire pas. » Antoine Doinel est un romantique maladroit et cruel. On le retrouve ici à l’âge où l’on vole les derniers baisers avant de s’engager dans une vie de couple. Toujours en train de courir, se cognant aux réverbères et à ses amours passées, Antoine s’assoit enfin sur un banc, à la fin du film, avec celle qui deviendra sa femme. François Truffaut filme cette parenthèse enchantée sur le rythme de la chanson de Charles Trenet Que reste-t-il de nos amours ? Il virevolte le long des façades haussmanniennes, s’arrête sur la tour Eiffel ou le Sacré-Cœur, et fait de Paris un petit village destiné aux amoureux. En de longs plans-séquences, Truffaut offre à chacun de ses acteurs un solo, comme dans un orchestre. Ainsi Michael Lonsdale, qui se demande, avec son ineffable détachement poli, pourquoi on le déteste. Ou encore Delphine Seyrig donnant à Doinel un cours de séduction. Beaucoup plus embarrassant, le monologue de Jean-Pierre Léaud, qui se regarde dans un miroir et psalmodie le nom des trois personnages principaux du film, jusqu’à l’écœurement… Dans la série des Doinel, le drame couve toujours sous le marivaudage. TÉLÉRAMA • Critique par Anne Dessuant • Publié le 16/08/2022.