2023
•
Joyce Carol Oates
Résumé
Un thriller corrosif et brillamment orchestré aux frontières de l'horreur. Hannah et Wes Jarrett forment l'une des familles les plus en vue de l'élite blanche et bourgeoise de Detroit, en cette fin des années 1970. Entre les galas caritatifs et les déplacements d'affaires, ils se croisent à peine, et n'ont plus en commun que leurs deux enfants, choyés par la gouvernante. Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, des gros titres abominables font la une des journaux : des corps de garçons sont retrouvés nus, sans vie, comme exposés au public. Un meurtrier dont on ne sait rien, que les médias s'empressent de nommer Babysitter. Alors que la peur couve dans les foyers, Hannah ne se reconnaît plus. Elle, l'épouse fidèle, recherche excitation et aventure auprès d'un mystérieux amant, dont elle ne connaît que les initiales : Y. K. Cependant qu'un piège dévastateur semble se refermer sur elle, les crimes de Babysitter se multiplient... Portrait âpre et percutant d'une élite blanche américaine isolée du monde, Babysitter est un roman fiévreux et corrosif, brillamment orchestré. Corruption des forces de police, hypocrisie, prédation sexuelle, fureur et misogynie des hommes, Joyce Carol Oates n'épargne rien ni personne, et surtout pas les lecteurs.
6,5 : y a bien 150 pages de trop et la fin est décevante
C' est haletant et malgré le grand nombre de pages ça se lit très bien. Le début est excellent. Joyce Carol oates coupe par plans cinématographiques la montée de l'héroïne au 61 ème étage par différents plans d allers et retours entte le passé et le présent..c'est virtuose car ce passage entre différents moments se fait de manière extrêmement fluide et le suspens est dense. On sent la montée du désir et "la chute vers le haut". On tombe plus dans le roman policier conventionnel par la suite mais les 100 premières pages à elles seules sont tellement fortes qu'on poursuit les 500 autres sans problème. La dépendance féminine, la soumission, l'humiliation de Hannah trouvent leur explication.
Pas aimé le style ! Mais l’histoire était prenante et la structure narrative (qui prend son sens à la fin) m’a bluffée
Hannah et Wes Jarrett forment l'une des familles les plus en vue de l'élite blanche et bourgeoise de Detroit, en cette fin des années 1970. Entre les galas caritatifs et les déplacements d'affaires, ils se croisent à peine, et n'ont plus en commun que leurs deux enfants, choyés par la gouvernante. Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, des gros titres abominables font la une des journaux : des corps de garçons sont retrouvés nus, sans vie, comme exposés au public. Un meurtrier dont on ne sait rien, que les médias s'empressent de nommer Babysitter. Alors que la peur couve dans les foyers, Hannah ne se reconnaît plus. Elle, l'épouse fidèle, recherche excitation et aventure auprès d'un mystérieux amant, dont elle ne connaît que les initiales : Y. K. Cependant qu'un piège dévastateur semble se refermer sur elle, les crimes de Babysitter se multiplient...
Détroit fin des années 70. Un tueur d’enfants, une femme prise dans les filets d’un inconnu rencontré par hasard. Deux intrigues en parallèle qui semblent avoir des liens mais lesquels.. Une montée en puissance extrême qui ne nous lache pas. La partie la plus intéressante reste la descente aux enfers de cette femme en pleine crise d'identité sous l'emprise d'un homme dont elle n'arrive pas à se libérer. C'est hard, percutant, ça se veut choquant et ça l'est. JCO maitrise le principe, rien à redire. Par contre, je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de rajouter une couche avec le tueur pecophile Un bon thriller et un portrait au scalpel d'une Amérique confrontée au racisme et à l'hypocrisie. Juste un peu trop long, à mon avis elle a écrit bien mieux. Mais ça se lit d'une traite!
Thriller corrosif, haletant, dérangeant, malaisant Narration brillante, fin énigmatique