Résumé
" Sur l'avenir tout le monde se trompe. L'homme ne peut être sûr que du moment présent. Mais est-ce bien vrai ? Peut-il vraiment le connaître, le présent ? Est-il capable de le juger ? Bien sûr que non. Car comment celui qui ne connaît pas l'avenir pourrait-il comprendre le sens du présent ? Et si nous ne savons vers quel avenir le présent nous mène, comment pourrions-nous dire que ce présent est bon ou mauvais, qu'il mérite notre adhésion, notre méfiance ou notre haine ? "
Sympathique Le début est un peu long et l histoire met du temps avant qu on ne soit plonge dedans. En revanche passage très intéressant sur la façon dont on a de voir le monde selon la durée de notre vie. Réflexion intéressante sur la nostalgie. Livre sur l immigration, le fait de se sentir à sa place ou non à certains endroit. Ce que ça fait de revenir quelques part et si on est toujours pareil après 20 ans ce que ça fait de revoir les gens.
ce livre est extrêmement riche en terme de references, on en apprend beaucoup sur la guerre froide. Les personnages reviennent dans leur pays après la guerre, rêvants du grand retour, héroïque et finalement en arrivant il n’en est rien, ils ont l’impression d’être amputés des vingts années durant lesquelles ils n’étaient pas au pays car personne ne s’intéresse à eux. Kundera dissèque la vie des personnages et les relations entre les Hommes. cependant je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire, trop de personnages à mon gout
Quand la révolution de velours renverse le régime communiste tchécoslovaque, Iréna effectue à contrecœur un voyage à Prague pour revoir son pays. Là, elle retrouve Josef, un homme qui avait tenté de la séduire alors qu'elle vivait en Tchécoslovaquie. Lui-même, exilé au Danemark, est revenu pour quelques jours dans sa patrie natale. À travers cette histoire, Kundera revient sur son expérience de la chute du communisme en Tchécoslovaquie et écrit un roman sur la nostalgie, questionnant la possibilité de ne pas vouloir rentrer dans le pays que l'on a fui. Par là, il s'interroge sur la vision homérique de l'exil et revient à de nombreuses reprises sur le personnage d'Ulysse, le « plus grand nostalgique » de tous les temps. Si la nostalgie est un sentiment obligatoire, nécessaire, pour les émigrés, il apparaît tel dans ce livre surtout aux yeux de la civilisation, alors que les émigrés eux-mêmes ne l'éprouvent pas fatalement Citation page 90 :"Plus vaste est le temps que nous avons laissé derrière nous, plus irrésistible est la voix qui nous invite au retour. Cette sen- tence a l'air d'une évidence, et pour- tant elle est fausse. L'homme vieillit, la fin approche, chaque moment devient de plus en plus cher et il n'y a plus de temps a perdre avec des souvenirs. Il faut prendre le paradoxe mathématique de la nostalgie: elle est le plus puissante dans la première jeunesse quand le volume de la vie passée est tout à fait insignifiant. Des brumes du temps où Josef était lycéen, je vois émerger une jeune fille ; elle est longiligne, belle, elle est vierge, et elle est mélancolique parce qu'elle vient de se séparer d'un garçon. C'est sa première rupture amoureuse, elle en souffre, mais sa douleur est moins forte que l'étonnement qu'elle éprouve à découvrir le temps; elle le voit comme jamais elle ne l'a vu auparavant: Jusqu'alors, le temps s'est montré à elle sous l'aspect du présent qui avance et avale l'avenir; elle craignait sa vitesse (lorsqu'elle attendait quelque chose de pénible) ou se révoltait contre sa lenteur (lorsqu'elle attendait quelque chose de beau). Cette fois, le temps lui apparaît tout différemment; ce n'est plus le présent victorieux qui s'empare de l'avenir; c'est le présent vaincu, captif, emporté par le passé. Elle voit un jeune homme qui se détache de sa vie et s'en va, à jamais inaccessible. Hypnotisée, elle ne peut rien faire d'autre que regarder ce morceau de sa vie qui s'éloigne, elle ne peut que le regarder et souffrir. Elle éprouve une sensation toute nouvelle qui s'appelle nostalgie" Citation p.140 : "Les rapports érotiques peuvent remplir toute la vie adulte. Mais si cette vie était beaucoup plus longue, la lassitude n'étoufferait-elle pas la capacité d'excitation longtemps avant que les forces physiques ne déclinent? Car il y a une énorme différence entre le premier, le dixième, le centième, le millième ou le dix millième coït. Où se trouve la frontière derrière laquelle la répétition deviendra stéréotypée, sinon comique, voire impossible? Et cette limite franchie, que deviendra la relation amou- reuse entre un homme et une femme? Disparaîtra-t-elle? Ou, au contraire, les amants tiendront-ils la phase sexuelle de leur vie pour la préhistoire barbare d'un vrai amour? Répondre à ces questions est aussi facile qu'imaginer la psychologie des habitants d'une planète inconnue.La notion d'amour (de grand amour, d'amour unique) est née elle aussi, probablement, des limites étroites du temps qui nous est donné." Citation p.141 :" La mémoire, elle non plus, n'est pas ifte compréhensible sans une approche mathe- Eenmatique. La donnée fondamentale, c'est elle mite le rapport numérique entre le temps de la vie vécue et le temps de la vie stockée dans la mémoire. On n'a jamais essayé de calculer ce rapport et il n'existe d'ailleurs aucun moyen technique de le faire; pourtant, sans grand risque de me tromper, je de peux supposer que la mémoire ne garde qu'un millionième, un milliardième, bref, une parcelle tout à fait infime de la vie vécue. Cela aussi fait partie de l'essence de l'homme. Si quelqu'un pouvait détenir dans sa mémoire tout ce qu'il a vécu, s'il pouvait à n'importe quel moment évoquer n'importe quel fragment de son passé, il n'aurait rien à voir avec les humains : ni ses amours, ni ses amitiés, ni ses colères, ni sa faculté de pardonner ou de se venger ne ressembleraient aux nôtres."
Janvier 2024
Le début est passionnant , les subtilités des langues explique par Kundera, la notion de nostalgie , l’exil . La déception et la frustration du retour d’un chez soi qui n’a plus rien d’un foyer, un chez soi dans lequel on est plus que la pâle ombre de l’étranger qu’on est devenu. Dès longueurs au milieu et sur la fin, un peu perdue par moment dans ce mélange d’histoire, comme des fils qui s’emmêlent et qui semblent noués. Jolie fin.
Récit conçu comme un conte philosophique Sur la nostalgie et le retour au pays Allusion à Ulysse et son retour malgré tout difficile car ils n en avaient cure de sa vie d exilé Irina et Josef exilés pendant 20 ans retournent à Prague, pas forcément envie Difficulté à retrouver les siens , la société a changé , les rapports ont changé Ils vont se retrouver par un concours de circonstances à l aéroport , amourette de jeunesse mais pas la même vision Josef a du oublié son épouse décédée essaie de raccrocher aux objets et lieux