
2020
•
Milan Kundera
Résumé
"Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein !" Qu'est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli."
Opinion du public
1.4k avis
8.1/10
Les lecteurs sont captivés par la profondeur et la complexité des thèmes abordés dans ce livre, qui mêle amour, politique et questions existentielles avec une écriture qui oscille entre poésie et philosophie. Les personnages, attachants et bien développés, ainsi que les réflexions sur la vie, le destin et les choix personnels, résonnent fortement chez les lecteurs. Malgré quelques critiques sur sa densité et son style parfois difficile à suivre, l'œuvre est largement appréciée pour sa capacité à provoquer la réflexion.
👍 Profondeur des thèmes et complexité des personnages.
👎 Style parfois dense et difficile à suivre.
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Ennuyeux Déçue par ce livre car j’avais beaucoup d’attente
Un ouvrage culte lu et relu
Meilleur livre de tous les temps
« Ne pouvoir vivre qu'une vie, c'est comme ne pas vivre du tout ! Tereza et Tomas ! J'ai lu ce roman plusieurs fois. A chaque fois je l'aime un peu plus. J'ai vu l'adaptation, pas si mal, même si elle met de côté tout un pan de la réflexion abordée dans le roman. Normal me direz-vous ! Oui, adapter c'est faire des choix. Mais réduire L'insoutenable légèreté de l'être à une histoire de fesses (comment ça j'exagère ! Tss !) même si c'est Juliette et Daniel qui s'y collent avec Lena Olin aussi un peu, il manque toute une partie réflexive du roman. Mais revenons-en au texte. Milan Kundera, on peut ne pas aimer. Il a une distance toute psychanalytique avec ses personnages qui peuvent donner une impression de texte froid. Chacun de ces quatre personnages incarne une figure métaphorique : - Tomas est l’ambiguïté, à la fois mari et volage, autrement dit, pour utiliser les catégories kierkegaardiennes, éthique et esthétique. - Tereza est la morale, femme fidèle dévouée à son mari, prônant l’amour pur. - Sabina est la légèreté, qui est selon Kundera le trait marquant de la modernité. - Franz, comme Tereza, représente la pesanteur. Ce personnage est englué dans un mauvais mariage. Elle incarne le vieux monde. Kundera parle de la sexualité comme duelle. A la fois pesante et légère, créative et culpabilisante. Les personnages s'opposent à ce sujet et malgré l'Amour, cela restera un objet de souffrance insoluble. La vision de l'amour présentée ici n'a rien de "romantique" : la rencontre entre Tomas et Tereza n'est pas montrée comme un signe du destin, une rencontre de deux âmes qui se trouvent enfin mais comme un simple accident, une étincelle allumée par un détail anodin, simplement fortuit. La toile de fond politique est aussi passionnante. Quand on connait le parcours de Kundera au sein de son pays, on le comprend. La dictature régit ici la vie des citoyens jusque dans la sphère privée. Le communisme est rapproché du nazisme dans la mesure où l'idéologie nie l'individu. L'auteur présente ici cet aspect comme comme synonyme de silence culturel et de vide de la pensée. Plus de créativité (Sabina) ni de vie intellectuelle (Tereza). Fait notable aussi : le texte est brillant ! Kundera, écrivain tchèque nous a offert une réécriture et une traduction de son propre travail dans une langue parfaitement maîtrisée. Son verbe est d'une qualité à faire rougir certains francophones de naissance » « L'insoutenable légèreté de l'être, c'est d'abord un titre magnifique, pour lequel on aurait seul envie de lire ce livre. Puis c'est l'histoire d'hommes et de femmes pris dans la Vie, traçant leur chemin, entre pesanteur et légèreté. Au fond, ils sont perdus, et leurs actions ne sont même pas les leurs : elles sont dictées par leurs peurs, les relations avec leurs parents, leurs expériences... Ils ne peuvent pas s'en empêcher, tout simplement. Comme nous tous. Tomas et Tereza, dont la relation sert de fil rouge au roman, Sabina et Franz qui viennent s'y greffer, le chien Karénine... tous font ce pour quoi ils pensent être faits, de leur mieux ou lâchement et ils passent par les mêmes interrogations que nous, sans y trouver de réponse (ou peu). Kundera, lui, passe avec aisance du roman à l'essai, se prend un bon délire sur le kitsch, fait de petites digressions avec le lecteur, aborde régulièrement la philosophie... Le tout servi par un style simple et remarquable. Il gère, clairement. Au fond, L'insoutenable légèreté de l'être, c'est un peu le livre à relire à toutes les périodes importantes de sa vie, pour y trouver à chaque fois un éclairage nouveau, quelque chose auquel on n'aurait pas pensé. Et l'apprécier différemment, à chaque fois. »
Génial, mi philosophique mi tu rentres dans les histoires a
Écriture très chouettes Plein de bons thèmes Personnages bien A relire avec pdv philo avant
Et bien quand c’est trop alambiqué et torturé, je me perds et je m’ennuie dans la lourdeur de l’écriture. Une immense déception
Ca a vieilli - et c’est très trop explicatif à mon goût sur le comportement des personnages - et ça parle de la Tchéquie en 68 - de mémoire le film était mieux
Es muss sein. Muss es sein ? J’adore sa façon d’être avec nous, lecteur et en même temps dans les personnages Beaucoup de sujets, de questionnements ; après le Printemps de Prague Quel est le fondement de l’être ? Le kitsch Le « es muss sein » de Beethoven & le poids de l’existence Parmenide : léger / lourd ; finalement qu’est-ce qui est positif ? Le communisme, la délation L’amour L’impossibilité de comprendre l’autre sans apprendre son vocabulaire La trahison Le libertinage Pas de jugement moral dans ce livre : la vie est justement paradoxale, on vit selon « notre kitsch » Le sourire de Karenine (chien de Tomas et Teresa), l’amour des animaux Les types d’hommes selon le besoin qu’ils ont du regard des autres : - celui qui a besoin du regard d’inconnus (comédien, journaliste, etc) - celui qui a besoin du regard des gens qu’il aime / apprécie (mondanités) - celui qui a besoin du regard de celui qu’il aime - celui qui a besoin du regard d’un absent La métaphore avec Œdipe : il s’est crevé les yeux quand il a su qu’il était marié à sa mère. Peut-on alors dire « je ne savais pas, donc je ne suis pas coupable ni responsable ? » et se sentir sincèrement blanchi grâce au fait qu’on ne savait pas ? La jalousie La mort La musique Nietzsche, l’éternel retour ? Einmal ist keinmal : on ne vit sa vie qu’une fois ; alors elle ne compte pas, elle compterait si on pouvait tester nos décisions La compassion L’idéal Les intentions des hommes vs l’absence d’intention des animaux - donc absence d’interprétation - donc amour « meilleur » Bref, multidirectionnel, il va dans tous les sens et pourtant j’arrive à le suivre partout, l’immense majorité de ses questions sont mes questions, j’ai adoré