
2025
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Sorj Chalandon
Résumé
Le Livre de Kells est le douzième roman de Sorj Chalandon a puisé dans son expérience personnelle pour raconter un épisode de sa vie. À 17 ans, après avoir quitté le lycée, Lyon et sa famille, il arrive à Paris où il va connaître, durant presque un an, la misère, la rue, le froid, la faim. Ayant fui un père raciste et antisémite, il remonte l’existence sur le trottoir opposé à celui de ce Minotaure sous le nom de Kells, en référence à un Evangéliaire irlandais du IXème siècle. Des hommes et des femmes engagés vont un jour lui tendre une main fraternelle pour le sortir de la rue et l’accueillir, l’aimer, l’instruire et le réconcilier avec l’humanité. Avec eux, il découvre un engagement politique fait de solidarité, de combats armés et d’espoirs mais aussi de dérapages et d’aveuglements. Jusqu’à ce que la mort brutale de l’un de ces militants, Pierre Overney, pousse La Gauche Prolétarienne à se dissoudre. Certains ne s’en remettront jamais, d’autres chercheront une issue différente à leur combat. Ce fut le cas pour l’auteur, qui rejoignit « Libération » en septembre 1973. Le livre de Kells est une aventure personnelle, mais aussi l’histoire d’une jeunesse engagée et d’une époque violente. Sorj Chalandon a changé des patronymes, quelques faits, bousculé parfois une temporalité trop personnelle, pour en faire un roman. La vérité vraie, protégée par une fiction appropriée...
7,5
Sorj Chalandin nous raconte sa jeunesse après son départ de chez lui à 17 ans pour fuir ce père violent, raciste et antisémite. Il va connaître la rue durant 1 an puis rencontrer un groupe d'hommes et de femmes qui vont l'intégrer dans leur organisation, vivre cette époque des années 1970 avec ses espoirs, ses illusions et s es désillusions. Roman trés réaliste qui nous plonge dans la vie qu'est la rue, la ville qui te rend transparent, la misére, la solitude puis la rencontre de ce groupe qui lui permet d'exister mais aussi de connaître une autre violence. Je suis une fan de Sorj Chalandon et là encore je n'ai pas été déçue.
Pourtant j'aime beaucoup Chalandon, mais là j'ai été déçue. Inspirée de sa propre vie, ce livre raconte son histoire, gamin parti de Lyon a cause d'un père toxique, qui a vécu dans la rue plusieurs mois avant de se retrouver un famille auprès de personnes engagées et d'une atmosphère plutôt violente. Le côté engagement révolutionnaire ne m'a pas trop plu.
Toujours cette écriture juste, brûlante, enragée plus qu’engagée. Autobiographie, Kells, 17 ans, s’enfuit loin d’un père violent, vit dans la rue, la misère, la non visibilité la solitude extrême jusqu’à une main tendue par les Mao, militants d’extrême gauche. Les espoirs d’égalité sociale, de fraternité, les affrontements contre les CRS et aussi contre les extrémistes de droite, puis la mort d’un de leurs membres, abattu lors d’une manifestation, le délitement du mouvement qui laisse la place à l’extrême droite, 1973. Le désespoir des amis, leur disparition brutale, et encore une main qui se tend, ce sera le journal Libération. Un récit historique et profondément humain, une claque!Rien à jeter!
La spirale de la violence tout simplement générée par celle subie dans l’enfance et une vue de l’intérieur de la mouvance maoïste des années 70.
Mon triomphe, c'était la défaite de l'autre. L'autre c'était son père. Page 327. Cette phrase résume tout le livre. Il est devenu Mao pour tuer.
J’adore son écriture mais c’est toujours d’une violence limite du soutenable. La suite de « profession du père » , Une bonne peinture de l’extrême gauche des années 70.
Interessant À découvrir
L'histoire de Sorj Chalandon, le préquel: il fuit son père, vit dans la rue, devient mao. C'est touchant. La fin est parfois confuse.