
2017
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Fédor Dostoïevski
Résumé
La fuite du héros dostoïevskien vers le mysticisme.
Un homme ridicule - cette conscience le différencie- le savoir ne fait que amplifier cette conscience Il lui serait égal qu’il y est un monde ou non - quand il a réalisé cela il a essayé de se soucier des hommes - il en avait résolu aucune des questions existentielles Suicide Puis une fille le saisit, foulard sur les épaules, souliers et robe trempés Criait ma Maman Il poursuivait son chemin, et elle le suivait, un son terrorisé, sa mère était en train de mourir, il la chasse Elle l’abandonne pour un passant Sa chambre pauvre, bureau, livres, 2 chaises, une bougie, à côté de la chambre des invités débauchés et de la vodka 10:35 Publiée pour la première fois en 1877, la nouvelle « Le Rêve d'un homme ridicule » a été justement décrite comme « pratiquement une encyclopédie complète des thèmes les plus importants de Dostoïevski ». L'histoire est racontée par un homme à Saint-Pétersbourg qui conclut que la vie est inutile et prévoit de se suicider ce jour-là. Mais avant de le faire, il rencontre une jeune fille trempée et effrayée qui lui demande de l'aide, et même s'il la renvoie, les émotions qu'il ressent le poussent à remettre en question son projet de suicide. Il s'endort ensuite et fait un rêve dans lequel il se tire une balle, puis est transporté sur une belle planète qui est fondamentalement une copie de la Terre, mais qui est une utopie habitée par des gens sans péché qui vivent en harmonie et en paix. Mais le narrateur fait s'effondrer leur monde parfait après avoir introduit le mensonge dans leur communauté, et ses appels à revenir à leurs anciennes habitudes sont ignorés. À son réveil, il est un homme transformé, heureux d'être en vie, et promet de consacrer sa vie à prêcher aux autres la nécessité d'aimer et d'aider les autres. Comme l'ont noté de nombreux lecteurs, de nombreux thèmes présents dans les autres œuvres de Dostoïevski apparaissent dans cette nouvelle : Le Sage Fou : Le narrateur a en réalité une profonde compréhension de la vie et de la nature humaine, bien qu'il soit populairement perçu comme « ridicule ». • Seul dans la Vérité : Parce qu'il comprend une vérité que les autres ne comprennent pas, il est rabaissé comme un fou. • L'Indifférence : Croyant que rien n'a d'importance, il devient indifférent à la vie et envisage le suicide. • Face à la Mort : L'histoire explore les moments précédant la mort où la vie semble dénuée de sens et où toutes les règles semblent sans importance. • Le Rêve comme Révélation : Son rêve est une révélation de la Vérité, et lui montre une meilleure réalité, transformant son désespoir en but. • Vision Utopique : Il est inspiré par une vision du paradis sur Terre, animé par l'amour et l'unité. • Le Pouvoir de l'Amour : Aimer les autres comme soi-même est la clé pour transformer instantanément le monde. • Changement Instantané : Un changement profond peut se produire en un instant. Ce n'est pas toujours une lecture facile, et si vous recherchez quelque chose axé sur l'intrigue, cela pourrait vous décevoir. Mais ce sont vraiment les thèmes profonds qui sont d'une importance capitale ici, et réfléchir à ceux-ci est ce qui a rendu cette lecture enrichissante pour moi. Dostoïevski est très conscient de notre condition déchue, et décrit bien le cœur perverti. Et même si Dieu n'est pas un personnage central dans son récit, il évoque un sentiment d'espoir de rédemption qui fait partie de la foi chrétienne qui était au cœur de ses propres convictions. Une lecture stimulante !
Très court, un petit roman qui fait réfléchir sur la vie. Bonne surprise
En résumé : un homme qui se sait ridicule et pour qui tout est égal décide de se suicider. Mais voilà qu’il fait un rêve qui le transforme complètement : dans ce rêve il est emporté sur une autre terre, une terre où le péché n’a pas fait son apparition et où l’amour règne sans partage. La description de ce paradis est un pur bonheur, je vous donne un aperçu : « tout irradiait une espèce de fête, une gloire grandiose, sacrée, enfin atteinte. Une mer d’émeraude caressante clapotait doucement sur la rive et l’embrassait avec amour, un amour évident, visible, presque conscient. De grands arbres splendides se dressaient dans toute la splendeur de leurs frondaisons et leurs feuilles innombrables, j’en suis persuadé, me saluaient de leur bruit doux et caressant et semblaient prononcer je ne sais quelles paroles d’amour […]» Mais notre homme introduit les germes du péché dans le cœur des habitants : ça commence avec la sensualité, la cruauté puis la jalousie. Finie l’harmonie : les habitants se divisent en nations, l'une contre l'autre. La science devient la valeur suprême - ils finissent par préférer la connaissance des lois du bonheur au bonheur lui-même -, ils bâtissent des temples dans lesquels ils vont pleurer sur leur ancienne vie. En fait ils ne savent pas que retrouver le bonheur du début ne dépend que d’eux, qu’il ne faut rien d’autre que l’amour pour cela. Après son rêve notre homme ridicule est changé du tout au tout. Il répète inlassablement son rêve, sa vision d’un monde meilleur, la seule condition pour y arriver étant : « Aimez-vous les uns les autres ». On se moque de lui, mais il n’en a cure. « Un rêve ? Qu’est-ce qu’un rêve ? Et notre vie, elle n’est donc pas un rêve ? Je dirai plus : tant pis, tant pis si cela ne se réalise jamais, et s’il n’y a jamais le paradis (cela, quand même, je le comprends !), eh bien, moi, malgré tout, je continuerai de prêcher […] Ce qui compte : aime ton prochain comme toi-même, voilà ce qui compte – c’est tout, et il ne faut rien d’autre ».