Résumé
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite. Et si nous changions de regard sur l'échec ? En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d'audace et d'expérience. Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s'accomplir. Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc-Aurèle, Saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu'elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant. Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite.
Très interessant et utile !
change réellement la perception qu’on a de l’échec
132 Une bonne manière de leur montrer (aux jeunes) qu'une vie réussie est une vie questionnée. De les initier au beau risque de vivre. P.135 "Mais comment conserver sa tête jusque dans l'ivresse du succès ? En ne perdant jamais de vue que la seule réussite qui compte est celle de notre aventure humaine... Pour rester au meilleur niveau, il ne faut jamais appliquer deux fois de suite la même stratégie. P.158 Clément Rosset : La joie a toujours maille à partir avec le réel ; tandis que la tristesse se débat sans cesse, et c'est là son malheur propre, avec l'irréel. P.159 "L'homme est le seul animal dont l'action soit mal assurée, qui hésite et tâtonne, qui forme des projets avec l'espoir de réussir et la crainte d'échouer." Henri Bergson
L'échec nous rend plus humble, l'humilité nous rend plus sage et c'est cette sagesse qui nous fait gagner. Raté ce n'est pas être un raté. "Deviens ce que tu es" Deviens: ne te laisse pas enfermés par tes échecs fais en des opportunités Ce que tu es: laus sans trahir ce qui compte vraiment pour toi,le désir qui te rend singulier L'audace ne nous délivré pas de la peur,elle nous donne la force d'agir malgré elle Ce qui dépend de toi c''est d'accepter ce qui dépend ou non de toi
Fast fail = échouer rapidement Contraire de fast track = réussir vite, être vite sur les rails. On conseille le fast fail pour la création de start up, ils réussissent plus que ceux qui n'ont pas échoué. Aux etats-unis, Royaume-uni, Finlande, Norvège, ceux qui réussissent expliquent leurs échecs, c'est ce qui a faire qu'ils en sont là. En France, on montre des diplômes, récoltées à une année précise. L'echec permet d'éprouver sa capacité de résistance. Il est des échecs qui font avancer plus rapidement que des succès. Sélection des candidats à la faculté de médecine de Boston : trop nombreux, on les choisi s'ils ont déjà connu un échec (ceux qui ont fait d'autres études avant). Pourquoi cette culture de la raison et des diplômes et pas celle de l'expérience ? En France, enfant de Platon et Descartes, rationnaliste et non empiriste. Les empiristes sont anglo-saxons : John Lock, David Hunne. Ralph Waldo Emerson "Tout ce que nous savons, nous le savons d'expérience" David Hume "La vie est une expérience, plus on fait d'expérience, mieux c'est" Sans force de négation, il ne peut y avoir de force d'affirmation. Steve jobs : son échec l'a libéré de son arrogance, et de son orgueil, et par la même, l'a rendu de nouveau créatif. La créativité entretient une relation bien plus privilégiée avec l'humilité qu'avec l'orgueil, avec les limites du sentiment de toute puissance. Nelson Mandela "Je ne pers jamais, je gagne ou j'apprends" Stoïciens Le sentiment d'injustice n'apporte rien, pire, il peut entraver notre action ou notre réaction. La vie est juste la vie, c'est bien assez, elle n'a pas besoin d'être juste pour être digne d'être vécue. Ce qui dépend de toi, c'est d'accepter ou non ce qui ne dépend pas de toi. La psychanalyse Ne voyez plus votre échec comme un accident : regardez-le comme s'il manifestait une intention cachée. Il est des échecs qui sont en même temps des réussites. Il est des succès qui sont en fait des échecs, lorsqu'ils s'accompagnent d'une infidélité à nous même dont nous paieront le prix. Une telle trahison de soi peut conduite à la dépression, qui est une forme d'échec, pouvant être interprété comme un acte manqué. Actes manqué et bêtise de Cambrais Suite à une erreur commise par un jeune confiseur au XIXe siècle, il aurait mal dosé le sucre et la menthe et aurait insufflait de l'air dans la pâte. La chance sourit aux audacieux - école et Finlande Champion toute catégorie en termes d'éducation : impact quasi nul des différences socio-économiques sur les résultats, pas d'écarts entre établissements, degré élevé de satisfaction des élèves. Leur nombre moyen par classe y est de 19 et la pédagogie s'adapte au rythme de chacun. Les finlandais ont jusqu'à 9 ans pour apprendre à lire. Les premières années sont dédiées à l'éveil des aptitudes individuelles et de la curiosité. Ils ne sont pas notés avant l'âge de 11 ans. Entre 7 et 13 ans, tout au long de l'école fondamentale, ils ont un programme commun. Dès l'âge de 13 ans, ils peuvent construire leur cursus de manière souple en choisissant jusqu'à 6 matières optionnelles. A partir de 16 ans, ils sont libres de composer leur programme. Il n'y a presque pas de cours magistraux. Résultat : ce petit pays
J’ai beaucoup aimé ce livre où il y a des passages concrets de la vie et un parallèle avec les philosophes et leurs principes. Idée 1 : est ce qu’échouer c’est mal ? « Avoir échoué en France, c’est être coupable. Aux États-Unis, c’est être audacieux. Avoir échoué jeune, en France, c’est avoir échoué à se mettre sur les bons rails. Aux États-Unis, c’est avoir commencé jeune à chercher sa propre voie. » Oui, nous avons un problème : en France, échouer c’est mal. Nous, on veut du diplôme, on préfère le triomphe de la raison à celui de l’expérience. Pépin nous dit à très juste titre que nous sommes les enfants de Platon et de Descartes, trop rationalistes, pas assez empiristes. Pourtant, comme disait Emerson : « La vie est une expérience, plus on fait d’expériences, mieux c’est ». L’expérience de l’échec est l’expérience de la vie même… Idée 2 : la différence entre « avoir raté » et « être un raté » « Confrontés à la douleur de l’échec, nous avons parfois l’impression que nous ne valons plus rien. Parce que nous vivons dans un pays où la culture de l’erreur est trop peu développée, nous confondons avoir raté et être un raté. » Pépin nous dit : « s’identifier à son échec, c’est se dévaloriser jusqu’à se laisser gagner par le sentiment de la honte ou de la dévalorisation. Nous pouvons et devons l’assumer, mais sans nous identifier à lui ». Un échec est un évènement, et même si c’est le « nôtre », ce n’est jamais celui de notre « moi ». Nous ne sommes pas nos échecs. Idée 3 : je n’ai pas de chance vs à moi de bâtir dessus Retournons à la base du stoïcisme. Celle-ci (vue avec Epictète ici) consiste à identifier d’une part ce qui dépend de nous (et d’avoir la volonté de le changer), et d’autre part, ce qui ne dépend pas de nous (et d’avoir le courage de l’accepter). Pépin nous dit : « L’échec, lorsqu’il est là, ne dépend plus de nous. Seule dépend de nous la manière de le vivre. Nous pouvons pleurer sur notre sort injuste, ou voir l’échec comme une chance de rencontrer le réel ». Je le répète ici : « seule dépend de nous la manière de le vivre ». Ray Charles est cité en exemple : il a assisté à la mort par noyade de son jeune frère, puis perdu la vue à sept ans et sa mère à quinze. Il raconte qu’il avait le choix entre s’installer au coin d’une rue avec une canne blanche et une sébile ou tout faire pour devenir musicien. « Ce qui dépend de toi, c’est d’accepter ou non ce qui ne dépend pas de toi » nous disait Épictète… Idée 4 : Progresser, devenir un progrédien « Cette joie d’affronter l’adversité se double souvent d’un développement de nos talents ou de nos compétences. L’un des grands plaisirs de l’existence est de progresser, d’utiliser les occasions que la vie nous offre pour, expliquait déjà Aristote, actualiser sa puissance. Les philosophes antiques utilisaient le joli terme de progrediens pour dépeindre l’homme qui, sans être arrivé à sa perfection, s’améliore chaque jour un peu plus. Être un progrediens, avancer sur le chemin : voilà le but d’une existence. » J’adore ce mot !! Progresser est tellement important dans notre quotidien, c’est même l’une des clés du bonheur. Soyons tous des progrediens confirmés ! Idée 5 : Apprendre à oser, 4 conditions de l’audace Les sportifs le savent, perdre sans avoir rien tenté laisse un goût amer. Notre plus grand regret est alors de n’avoir pas perdu en jouant le tout pour le tout, en en profitant au moins pour se rapprocher de son talent. » Comment apprendre à oser ? Tout d’abord, il faut avoir de l’expérience, maîtriser sa zone de confort pour oser en sortir et faire « le pas de plus ». Ensuite, on ose en admirant l’audace des autres. Cela nous rassure et nous prouve qu’il est possible de réussir à devenir soi. Troisième point : il faut une vision optimaliste (notes du livre l’apprentissage de l’imperfection ici), surtout pas perfectionniste (par simple peur de ne pas être parfait, on ne peut oser). Et enfin, on se rappelle l’amertume laissée par les regrets, les potentielles occasions manquées. À toi de jouer !