Résumé
Tout les oppose. Alors que Jean est blond, calme, doux, de caractère égal, Pierre est noir, emporté, rancunier, exalté. Tant que rien n’ébranle l’équilibre familial, les deux frères mènent une vie apparemment paisible. Mais lorsqu’un ami de la famille lègue toute sa fortune à Jean, la jalousie que Pierre nourrit pour son frère cadet éclate au grand jour. Il enquête alors pour découvrir les raisons de cet incompréhensible héritage, au risque de sacrifier son bonheur... Célèbre tant pour le récit que pour sa préface conçue comme une réflexion sur le roman, cette oeuvre naturaliste est une pièce maîtresse de l’oeuvre de Maupassant. Couverture : Les Quais du Havre, Claude Monet. Huile sur toile, 1868. © Artothek / Christie’s / La Collection
M. Roland, ancien bijoutier parisien, a déménagé dès qu'il a pu avec sa femme au Havre, par amour inconditionnel de la mer. Ils ont deux fils que tout oppose et qui se jalousent : Pierre et Jean. Pierre, l'aîné, a successivement essayé plusieurs cursus, avant d'obtenir la médecine (grâce à des dispenses de temps obtenues du ministre) et Jean a tranquillement obtenu sa licence de droit, ils rejoignent leurs parents au Havre dans l'appartement familial, dans le but d’y créer plus tard leur cabinet respectif. L'incipit s'ouvre sur une partie de pêche en mer avec la famille et Mme Rosémilly, jeune veuve de 23 ans, voisine des parents. L'élément perturbateur qui enclenche le drame familial est la visite du notaire, qui informe les Roland que Léon Maréchal, un très bon ami de la famille perdu de vue depuis leur départ au Havre, est mort et qu'il lègue tout son argent à Jean. La rivalité fraternelle se découvre petit à petit entre les deux frères, opposés physiquement et moralement. Pierre erre prendre l’air et sortir cette rage sourde mais il tombe sur jean sorti aussi au port: pierre réalise que jean peut prendre un bateau changer de vie sans jamais travailler mais le pense trop lache pour quitter son confort et ses fiançailles minables avec Rosemilly. Il va chez un pharmacien Marowsko (qui a quitté Paris avec eux en espérant récupérer la patientèle de Pierre une fois installé) qui le lui laisse entendre ce qu'implique cet héritage. Pierre est résolu à prendre lui aussi son destin entre ses mains et faire fortune, il a fait ses calculs de gains en tant que médecin. Il cherche un appartement et arrive pour manger chez ses parents à midi. Tous sont exaltés par le rendez-vous du notaire à 14h. Roland, le père imagine comme projet faire des voyages en bateau, les pauvres n’ont pas le choix que de travailler. Tandis que Pierre donne de la valeur à un homme que par son travail et son intelligence et méprise oisiveté. L’après-midi, il trouve un appartement compatible pour des consultations de médecin, mais il n’a pas l’argent suffisant. Pour le premier loyer, il se dit qu’il demandera à son frère sous forme de prêt. Toujours dans ses résolutions, il se dit qu’il serait bien qu’il trouve une femme pour le consoler dans ces moments de tristesse. Il retourne dans une brasserie où travaille une jeune serveuse, il lui parle de l’héritage de Jean et elle lui dit « il était clair que vous ne vous ressembliez pas ». Cette idée de liaison de sa mère germe dans sa tête et il est résolu à demander à son frère de ne pas accepter l’héritage sous peine de mortifier la réputation de la famille. Mais de retour à la maison, Rosémilly et son père sont invités à dîner pour fêter la signature chez le notaire. Les 2 hommes sont ivres et Pierre mauvaise humeur qui éveille soupçon de jalousie en Rosemilly. L’invité s’étonne de l’héritage en demandant le lien qui les unissait « c’était un frère pour moi, on passait tout notre temps ensemble », le mère acquiesce, Pierre se noie dans liqueur… Le lendemain, il est décidé à occulter ses pensées et se montre drôle et serviable et sa mère len felicite. Mais sa bonne humeur tourne, court quand sa mère annonce qu’ils ont trouvé un appartement compatible avec la profession d’avocat de Jean. Et quand elle le décrit Pierre comprend qu’il s’agit de l’appartement qu’il n’a pas pu louer lui-même. Plein de sentiments, il sort prendre l’air. Il essaye alors de constituer sa mémoire pour chercher des traits de ressemblance, des réflexions, des attitudes, des préférences, qu’avaient le Maréchal avec l’un ou l’autre. Il se rappelle surtout des dernières années avec l’image d’un vieillard mais peu peu il se refait le fil, imagine sa maman amoureuse, séduite et capable d’une liaison. Il lutte contre cette pensée tellement il idéalise sa maman. Puis tout à coup, il se souvient d’un portrait sur la cheminée, il revoit un homme blond comme son frère. Alors il n’a plus le doute. La nuit il va regarder son frère dormir en détaillant son portrait. Au matin il prévient sa mère derrière la porte de sa chambre qu’il part en bateau espérant ne pas la voir car il est désormais mal à l’aise mais elle l’invite à entrer et il la regarde pour la première fois non plus comme une mère mais comme une femme. Il lui demande si elle sait où est le portrait de Maréchal, elle dit que non mais elle le cherchera. Au retour de son escapade, espérant mettre la puce à l’oreille de son père et éveiller une méfiance, il demande si elle a trouvé le portrait, elle dit que non mais son mari lui rappelle qu’elle l’avait sorti à l’annonce du décès avec des lettres qu’elle a brûlé. Elle part donc le chercher et s’en suit un jeu de regard car il voit qu’elle sait qu’il sait. Quelques ressemblances avec Maréchal mais rien de flagrant. Rosemilly arrive et il en profite pour partir trop mal à l’aise. La semaine suivante il se fait rare et qd il revient son père lui fait remarquer qu’il semble bouder et ajoute que depuis l’héritage tout le monde semble malheureux en montrant sa femme toute blême et fatiguée. En effet elle est livide. Son père insiste pour qu’il l’ausculte mais elle retire vivement son bras avant de se mettre à pleurer. Son mari prend ça pour de l’épuisement à équiper l’appartement de Jean pour que ça en mette plein la vue afin d’avoir une clientèle aisée. Mais Pierre sait son mal et se réjouit qu’elle en souffre de honte, lui souffre de ne plus l’aimer ni l’admirer et trouve un apaisement dans toutes les allusions ou les regards qui la torturent. Qq temps après, Jean a emménagé et témoin lointain des tensions familiales. Lors d’une journée pêche à la coquille saint Jacques, Jean fait une cour rapide à Rosemilly et s’accordent pour se marier (calcule fortune équivalente entre eux). Pierre et sa mère assis les regardent et n’osent pas parler sachant qu’un mot cinglant sortira et effectivement qd ils comprennent qu’il y a rapprochement entre Jean et Rosemilly, sa mère s’en félicite alors que Pierre dit que ça fera un cocu de plus. Sa mère s’enfuit en pleurs et part donner sa bénédiction à Jean. Au retour Jean et sa mère qui ont fini l’aménagement de l’appartement font visiter à la famille. Pierre crève de jalousie et qd Rosemary part il dit « la veuve est partie » ce qui fait éclater de colère Jean car il s’agit de sa future femme et qu’il ne supportait pas ce surnom avant et encore moins maintenant que la jalousie de son frère le rend odieux avec tout le monde. Alors Pierre balance tout sur l’infidélité de leur mère et sa filiation sachant qu’elle entend tout dans la pièce voisine. Jean est abasourdi. Qd Pierre part il part retrouver sa mère prostrée qui lui annonce qu’elle va quitter la famille car elle n’aura pas la force d’affronter un autre jugement mais Jean l’assure de son soutien et de son pardon. Sa mère n’ose pas rentrer pour ne pas avoir à confronter Pierre mais Jean la pousse à être forte disant qu’il a un plan. Jean seul dans appart à dilema un dilemme: renoncer à l’héritage mais Rosemilly voudra t elle toujours épouser un pauvre, il de résout à renoncer à tout argent du futur héritage de Roland pour tout laisser à son vrai fils. Le lendemain à l’heure du repas, Pierre toujours pas descendu, Jean va le chercher dans sa chambre et en arrivant dans salon il remarque la complicité de lui et sa mère et se sent de trop. Jean évoque la fin de la construction du transatlantique et qu’il cherche du personnel notamment un médecin. Pierre trouve là le prétexte à la porte de sortie et voit un avenir se profiler. Jean et sa mère vont chez Rosemilly pour parler préparatifs de la noce. De retour à l’appart de Jean, elle pose le portrait de Marrchal et explique que sans lui sa vie aurait été vide « à présent elle s’exaspérait contre Roland, rejetant sur sa laideur, sa bêtise, sa gaucherie, la pesanteur de son esprit et l’aspect commun de sa personne toute la responsabilité de sa faute et de son malheur. C’était à cela, à la vulgarité de cet homme sans ambition, qu’elle devait de l’avoir trompé ». Maréchal l’a sauvé d’une vie triste. Jean ne dit rien mais s’est toujours senti un caractère différent de lui et de Pierre leur reprochant leur médiocrité et repensant au fait que même la bonne se sentait supérieure et avait du mépris pour eux. Pierre engagé grâce aux lettres de recommandation de ses professeurs, un certain soulagement et un mode de vie d’errance et de fuite en avant. Il va dire au revoir au pharmacien qui lui reproche de ne pas respecter sa promesse de partenariat et qu’il condamne ainsi sa boutique alors qu’il a tout quitté à Paris pour lui. Il passe dire au revoir à la brasserie dont la serveuse s’en moque. Lendemain adieu plutôt froid dans sa cabine mais convenu qu’il assiste au mariage dans un mois. Ils descendent afin de prendre leur bateau pour faire un dernier signe en pleine mer: Pierre sur le pont envoie des baisers à sa mère. M. Roland ne saura jamais la véritable paternité de son fils cadet.
Guy de Maupassant, 1887 Pierre et Jean est le quatrième roman de Guy de Maupassant, écrit d’un seul trait durant l’été 1887. C’est une œuvre naturaliste (ou réaliste-psychologique). L’œuvre est éditée en volume le 9 janvier 1888 chez Paul Ollendorff. Elle est composée du récit, mais également d’une célèbre préface intitulée « Le Roman », dans laquelle Maupassant développe des considérations générales sur le roman, tout en affirmant paradoxalement que ces idées pourraient s'opposer à "l'étude psychologique" qu'est Pierre et Jean. Le roman n'a donc pas pour fonction d'illustrer la préface Résumé M. Roland, ancien bijoutier parisien, a déménagé dès qu'il a pu avec sa femme au Havre, par amour inconditionnel de la mer. Ils ont deux fils, Pierre et Jean. Après leurs études à Paris, où Pierre, l'aîné, a successivement essayé plusieurs cursus, avant d'obtenir la médecine, avec des dispenses de temps obtenues du ministre, et où Jean a tranquillement obtenu sa licence de droit, ils rejoignent leurs parents au Havre dans l'appartement familial, dans le but de créer plus tard leur cabinet respectif dans cette ville. L'incipit s'ouvre sur une partie de pêche en mer avec la famille et Mme Rosémilly, jeune veuve de 23 ans, voisine des parents. L'élément perturbateur qui enclenche le drame familial est la visite du notaire, qui informe les Roland que Léon Maréchal, un très bon ami de la famille perdu de vue depuis leur départ au Havre, est mort et qu'il lègue tout son argent à Jean. La rivalité fraternelle se découvre petit à petit entre les deux frères, opposés physiquement et moralement1. C'est Marowsko qui le premier laisse entendre à Pierre ce qu'implique cet héritage, puis la serveuse de la brasserie. Peu à peu, grâce notamment à un portrait de Maréchal qui confirme sa ressemblance avec Jean, Pierre découvrira la vérité et le secret familial en fouillant dans le passé de sa mère : elle avait entretenu jadis une liaison avec cet homme. Lors d'une violente dispute fraternelle, Jean, qui croit que son frère est seulement jaloux de son imminent mariage avec Mme Rosémilly, apprend les conclusions de Pierre quant à l'adultère de sa mère et sa filiation. Contrairement à ce dernier qui torturait psychologiquement sa mère depuis qu'il savait la vérité, Jean prend le parti de sa génitrice. À la fin du roman c’est l’aîné, le fils légitime, qui est exclu et s'auto-exclut du cercle familial, en s’engageant comme médecin sur le transatlantique La Lorraine. M. Roland accepte le mariage de Jean avec Mme Rosémilly et ne sera jamais au courant de la véritable paternité de son fils cadet.
J’suis sûrement trop bête pour comprendre hein mais c’était imbuvable, ma pire lecture.