
2016
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Sylvain Tesson
Résumé
"Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides. La vie me laissait une chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir, ni quoi penser, ni même la direction à prendre." Sylvain Tesson.
Chapitres: Mauvais début / De ruines et de ronces / Des chemins noirs / Les ombres noires / Vers la mer Après sa chute de toit qui le casse et lui donne une Hemi paralysie de la face, il rêve depuis son lit d’hôpital de traverser la France par les chemins noirs selon une carte IGN au 25 000eme. Marchera de août dans le Mercantour, le relief et le soleil fort de la Provence (« le climat avait l’orage ou la canicule a offrir à une végétation d’épines), le plateau des Milles Vaches, à Novembre dans le Cotentin. 2 amis, sa sœur marchent quelques jours avec lui. La marche lui permet de recroire en son corps, même s’il ne peut plus cavaler autant qu’avant. Il regrette que les médecins l’interdise de boire de l’alcool. Cela va lui permettre de « poncer ses échardes intérieures ». Veut voir le monde hyper-rural à travers les chemins noirs (souvenir de la France piétonne) Le parallèle avec les chemins mentaux qu’ils faudraient emprunter pour se soustraire à l’époque selon lui. « Il faut chercher ces interstices grandioses » 🙁Paradoxal: il trouve cela parisien ou agence de tourisme ou non approprié (« ce fatras d’analogie m’encombrait » // « déposer un regard sans la gaze de l’analyse ni le filtre du souvenir ») de tout comparer ou de mettre des refs, mais c’est lui qui devant chaque paysage ne peut pas s’empêcher d’y voir une scène d’un peintre dont seule une élite culturelle parisienne aura la ref / dommage aussi de comparer à d’autres partie du monde « qu’il a tant écumé » Alternativement pertinent ou extrême sur la modernité, des technologies, (« pas des innovations destinées à simplifier la vie mais en étaient les substitut ») et surestime la ruralite…. Tout les nouveaux aménagements humains sont moches et inutiles selon lui. +ponctué de critique sur le monde actuel. Sauf la Russie avec ses terres et son peuple qu’il ne manque pas de vanter à chaque fois. Il joue l’ermite distant qui préfère avoir du contact avec ses proches que par la pensée. >j’essaie de ne pas me faire influencer par son penchant reac maintenant connu (« je n’aimais pas qu’on s’en prenne à ce qui était debout ») Un peu redondant / trop descriptif de tout les paysages naturels, même si de belles mais courtes descriptions parfois. Impressionnée de comment il Arrive à utiliser de nouvelles formes pour décrire du ciel + de la terre. Peu de dialogues avec les paysans ou les personnes rencontrées: « ils n’avaient pas que ça à faire » Parfois drama Queen/manichéen: « éviter la brûlure du goudron » « les puces au silicium était nos propres douves » (le parasite qui infecte les fourmis) « le bivouac est un luxe qui rend difficilement supportable les nuits dans un palace » 🙂: parfois joli ou a de l’humour -j’avais pris 50 ans en 8m (de chute) -la vierge Marie s’était accaparée toutes les bizarreries du relief -le paysage n’est jms drôle mais parfois il semble ivre -des champs peignés -sur les néons ruraux: ils étaient les saumons de l’Histoire -la chaleur du calcaire qui est l’odeur de la lumière -« l’ennui qui est bien le dieu de ma vie » car l’objo de tout est de se desennuyer -la lecture m’avait appris qu’on pouvait s’ouvrir au monde dans le secret d’un jardin -on vit sur les couches fossiles = « la pâte des morts » -a minuit (son ami) Gras, régulé comme une chauve souris se mis à parler -De connaissance parcellaire on accède à l’universel. Nous, nous sommes modernes, nous passons. -La moindre brosse a dent faisait le tour du monde -A Condat, un deuil national aurait été déclaré que l’atmosphère n’eut pas été plus lourde -(avec tous ses médicaments): Tâchons de ne pas tomber à l’eau, cela évitera à la région une pollution chimique -sur ces monts chauves -c’est un destin de bete que de naviguer de bosquets en taillis -(des humains) il y en avait la promenade, tirés par des chiens
La vie nous laisse une chance malgré toutes les difficultés. L'insouciance laisse place à la vraie vie .il faut protéger ce que l'on a et ce que l'on aime
Commentaires Alain Avec Sylvain Tesson,je suis parti dans une grande randonnée à travers la France et croyez moi cela m’a fait un bien fou. Ma note est 7,5/10. Livre audio Audible Commentaires Babélionaute Joedi Après les ravages causés par sa chute, plutôt que marcher sur un tapis roulant dans un Centre de rééducation, il a choisi la marche, un exercice qui lui est familier. Après avoir baroudé dans les pays étrangers, sa remise en forme, sa renaissance, il la réalise sur les chemins de France, les chemins noirs, sentiers parfois devenus inexistants. Son voyage salvateur débute le 24 août à la frontière italienne et s'achève le 8 novembre à l'extrémité du Cotentin. S'il a démarré seul, quelques parcours se font en compagnie de son ami Cédric Gras et d'une de ses soeurs ; le voyage s'achève avec ses deux amis, Goisque et Humann. Les chemins noirs, plus qu'un récit de voyage, est une ode au courage et à l'amitié. Sylvain Tesson, un grand écrivain que j'admire. À lire ! Challenge Petits plaisirs - 142 pages
Un peu écolo reac mais Tesson reste tesson
Tres bien écrit. J’ai adoré.
Il m’aura fallu courir le monde et tomber d’un toit pour saisir que je disposais sous mes yeux d’un pays si proche . La vie me laissait une chance , il etait grand temps de traverser la France à pied. Là personne ne vous indique ni comment vous tenir , ni quoi penser , ni meme de direction à prendre