Résumé
Le Figaro du 23 janvier 1868 à propos de Thérèse Raquin : " C'est le résidu de toutes les horreurs. Le sujet est simple, le remords physique de deux amants qui tuent le mari mais qui, ce mari tué, n'osent plus s'étreindre, car voici le supplice délicat qui les attend : "Ils poussèrent un cri et se pressèrent davantage, afin de ne pas laisser entre leur chair de place pour le noyé. Et ils sentaient toujours des lambeaux de Camille, qui s'écrasait ignoblement entre eux." Enfin, un jour, ces deux forçats de la morgue tombent épuisés, empoisonnés, l'un sur l'autre, devant le fauteuil de la vieille mère paralytique, qui jouit intérieurement de ce châtiment par lequel son fils est vengé... Forçons les romanciers à prouver leur talent autrement que par des emprunts aux tribunaux et à la voirie. "
Zola est doté d'un grand sens de l'humour. Ce livre en est la preuve, mettant en avant le parcours tragique d'une femme ayant fait les mauvais choix dans sa vie.
J'adore ce roman et sa "morale"
Quel livre ! Lu pour le lycée Toutes les passions la peur l'amour l'ennui la haine ...extra !
Lu dans le cadre du lycée, belle histoire à la Zola. Première fois que je lisais du Zola Assez trash
Ce n’est pas le meilleur Zola, mais il est intéressant de voir comme il préfigure certains thèmes zoliens omniprésents dans La Bête humaine : fantasme de l’entre-dévoration du couple, de la lente déchéance ininterrompue, de la brutalité humaine, du type de la femme brune nerveuse et passionnée (Thérèse anticipe Séverine et Laurent est un mélange entre Roubeau et Jacques). La peinture de cette petite société d’amis de famille, de petits bourgeois obtus et abêtis est vraiment bien faite. La mécanique des soirées bien huilées du jeudi soir est particulièrement bien décrite (personnages automates // Tropismes). De même pour la peinture des passions, avec une pointe d’érotisme. Cependant, le style n’évite pas les redites, notamment celle de la brutalité des personnages qui serait le motif de leur crime (théorie fumeuse des tempéraments) et des longueurs sont présentes. Un roman vraiment noir, presque choquant par la morbidité de ses tableaux.
Pour le lycée. Thérèse et son amant noient son fiancé initial. Sinistre, avec un tableau de toute la passion et la cruauté humaines.