2002
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Joyce Carol Oates
Résumé
« Alors, en début de soirée, ce 3 août 1962, vint la Mort, index sur la sonnette du 12305 Fifth Helena Drive. La Mort qui essuyait la sueur de son front avec sa casquette de base-ball. La Mort qui mastiquait vite, impatiente, un chewing-gum. Pas un bruit à l'intérieur. La Mort ne peut pas le laisser sur le pas de la porte, ce foutu paquet, il lui faut une signature. Elle n'entend que les vibrations ronronnantes de l'air conditionné. Ou bien... est-ce qu'elle entend une radio là ? La maison est de type espagnol, c'est une « hacienda » de plain-pied; murs en fausses briques, toiture en tuiles orange luisantes, fenètres aux stores tirés. On la croirait presque recouverte d'une poussière grise. Compacte et miniature comme une maison de poupée, rien de grandiose pour Brentwood. La Mort sonna à deux reprises, appuya fort la seconde. Cette fois, on ouvrit la porte. De la main de la Mort, j'acceptais ce cadeau. Je savais ce que c'était, je crois. Et de la part de qui c'était. En voyant le nom et l'adresse, j'ai ri et j'ai signé sans hésiter. »
Ça faisait longtemps que ce livre traînait sur mon étagère de livres à lire, mais je n’avais env’cire réussi à trouver l’impulsion pour m’y lancer. J’admire JCO - mais les 1000 pages (même si je n’aime que les gros livres en ce moment), et peut-être Marilyn, je ne sais pas, … Il fallait bien ces 1000 pages, ce flot d’écriture, pour redonner corps à Norma Jeane Baker En même temps, un peu l’impression que JCO joue à la poupée avec Marilyn, laisse déborder ses propres fantasmes. Un peu mal à l’aise avec le trio Marilyn/Cass/Eddy G si c’est une pure création. C’est beau et romanesque, mais ça me pose un problème. Fabuleux - puissance de l’écriture, de l’évocation Les scènes avec Kennedy sont puissantes « Elle se mit à pleurer, ou peut-être à rire. » p. 392.